Il est marié avec Gisèle de Bourgogne.
Ils se sont mariés environ 1040.
Enfant(s):
Gérold de Genève
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Gérold de Genève
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Fonction
Comte de Genève
avant 1080
Conon de Genève
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnus
Décès
Avant 1080
Lieu inconnu
Activité
Comte
Famille
Maison de Genève, Rodolphiens
Mère
Berthe, petite-fille de Mathilde de France et de Conrad III le Pacifique
Fratrie
Conon de Genève
Conjoint
v. 1040 Giséle
v. 1060 Thietberge de Rheinfelden (-1094)
Enfants
Aymon Ier de Genève
Jeanne de Genève
Conon de Genève
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Gérold ou Géraud de Genève (que l'on nomme parfois par erreur Gérold II), mort avant 1080, est un comte issu de la famille des Rodolphiens et à l'origine de la dynastie des Géroldiens, premier comte de GenèveNote 1 attesté vers le milieu du xie siècle et ainsi considéré comme fondateur de la maison de Genève.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Origine
1.2 Règne
2 Famille
3 Voir aussi
3.1 Bibliographie
3.2 Articles connexes
3.3 Liens externes
4 Notes et références
4.1 Notes
4.2 Régeste genevois
4.3 Autres références
Biographie
Origine
Le comte Gérold que l'on trouve mentionné sous la forme Géraud ainsi que de nombreuses formes2,Note 2 d'origine germanique, Geri-wald4 est attesté pour la première fois en 10325. Il est considéré comme fondateur de la maison de Genève1,6, tout en restant assez mal connu puisqu'il n'existe aucune description ou objet le décrivant ou encore d'acte signé4.
Le nom de son père est inconnu7. Certains historiens des xviie et xviiie siècles ont donné pour père un certain Gérold mentionné dans certaines généalogies comme Gérold Ier , notamment Gilbert-Charles Le Gendre (1739)8, ou Aymon, pour Samuel Guichenon (1607-1664)9. Le juriste Édouard Secretan, dans sa Notice sur l'origine de Gérold, comte de Genève (1867) avance l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de Eberhard, un fils de d'Eberhard comte de Nordgau, de la famille d'Eguisheim, le faisant ainsi cousin germain du pape Léon IX. Le médiéviste François Demotz semble partisan de cette analyse10.
La filiation maternelle nous est connue plus précisément, notamment d'après un fragment de lettre de Renaud de Bourgogne à Gui-Geoffroi d'Aquitaine, de 1043, où est exposée une partie de la généalogie des derniers Rodolphiens2,5. Ainsi, Gérold serait le fils d'une certaine Berthe2,5. Selon le médiéviste Laurent Ripart, ce prénom est 5. Il semble qu'il soit ainsi un petit-neveu de Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne1, ou qu'il fut en tout cas un descendant des Rodolphiens par les femmes11. Le médiéviste Laurent Ripart indique dans un article, reprenant ainsi des travaux antérieurs de Giovanni Tabbaco (1965), que sa grand-mère, Mathilde, était la sur du roi Rodolphe III7, et donc la progeniture de Conrad III le Pacifique, roi de Bourgogne et de Mathilde de France12. Les historiens des xviie et xviiie siècles ont cru un temps donné qu'il aurait pu s'agir d'une Berthe de Flandres, hypothétique fille du comte Baudouin de Flandres8,9.
Son fils Aymon est mentionné dans un acte, non clairement daté, comme un neveu de Conon I, évêque de MaurienneReG 1. Le prélat serait ainsi le frère du comte Gérold2,ReG 1.
Règne
Gérold semble avoir été installé par le roi Rodolphe III13, mais il n'existe aucun acte du roi le mentionnant14.
Durant la conflit de succession du roi Rodolphe III, mort en 1032, deux camps s'opposent15. Le comte Gérold fait appel à Eudes II de Blois, comte de Champagne, contre l'empereur du Saint-Empire Conrad II, dit Le Salique, duc de Franconie, qui hérite de la couronne15. Deux documents de cette période le qualifie de et le second de 2,14.
Le comte de Genève, soutenu par l'archevêque de Lyon, Buchard, est défait à proximité de la ville de Genève en 1034 par le comte Humbert15,16. Le comte Humbert est le père de l'archevêque16.
En 1034, l'empereur Conrad II le Salique doit intervenir contre le comte de Champagne et en passant par Genève impose son autorité au comte GéroldReG 2. Il sera proclamé de Bourgogne cette même année dans la cité lémanique, après avoir reçu l'hommage des différents grands de l'EmpireReG 2. Toutefois Gérold se soulève à nouveau contre l'empereur avec Renaud Ier, comte de Bourgogne, en 1044ReG 3. Ils sont battus par le comte Louis de Montbéliard et se soumettent l'année suivante à l'empereur Henri IIIReG 3.
Gérold est mentionné comme donnant, en 1061, son consentement pour une donation de son fils, Conon, de l'église de la paroisse de Saint-Marcel, dans l'Albanais, à l'abbaye d'AinayReG 4.
Sa mort n'est pas connue, mais il semble avoir disparu entre cette dernière mention de 1061 et celle où est mentionnée son second fils, Aymon Ier, à la tête du comté en 1080ReG 5.
Famille
Il épouse Gisèle (de Bourgogne ?), selon notamment Samuel Guichenon (1660)17 ou les historiens de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, vers 1040 dont il eut :
Jeanne de Genève (v. 1050 - v. 1095), femme du comte Amédée II de Maurienne ;
Conon/Conrad/Cono5 (avant 1080)18.
Veuf, il épouse ensuite Thetberge ou Thietburge, qui pourrait être la fille de Rodolphe de Rheinfelden19, duc de Souabe et Thetberge en 1060-1061. Elle est l'ancienne épouse de Louis Ier de Faucigny20, qui lui donna :
Aymon Ier, comte de Genève (1070 - 1128). Il aurait ainsi pour demi-frères l'évêque de Genève, Guy et le seigneur Guillaume de Faucigny20,21.
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, 1981, 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0).
Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie - La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début xvie siècle, Ouest France Université, 1984, 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). .
Pierre Duparc, Le comté de Genève, (ixe? ?xve siècles), t. XXXIX, Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, coll. (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.
Jean-Etienne Genequand, , Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 135, no 1,? 1977, p. 127 132 (DOI 10.3406/bec.1977.450088, lire en ligne [archive]).
Paul Lullin, Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1866, 542 p. (lire en ligne [archive]).
Édouard Secretan, Notice sur l'origine de Gérold, comte de Genève, M.D.G., 1867, 146 pages (Lire en ligne [archive])
Articles connexes
Évêché de Genève
Comté de Genève
Histoire de Genève
Histoire de la Savoie au Moyen Âge
Liens externes
Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org
Laurent RIPART, [archive] (consulté le 15 mai 2016), p. 7
Notes et références
Notes
L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au que la traduction de comes gebennensis est . Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme 1, notamment le Régeste genevois (1866).
René Poupardin dans son Le royaume de Bourgogne, 888-1038 (1907) relève 3.
Régeste genevois
Actes publiés dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) :
Acte entre 1090 et 1107, (REG 0/0/1/222 [archive]). Commentaire : reprise des travaux du chanoine d'Angley, Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, 1846, p. 64.
Acte de l'année 1034 (REG 0/0/1/186 [archive]).
Acte de janvier 1045 (REG 0/0/1/198 [archive]).
Acte de 1061 (REG 0/0/1/209 [archive]).
Acte de 1080 (REG 0/0/1/214 [archive]).
Autres références
Paul Guichonnet, dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
Duparc 1955, p. 63-64 lire en ligne [archive].
René Poupardin, Le royaume de Bourgogne, 888-1038, Paris, 1907, p. XIII-XIV, 156-157.
Duparc 1955, p. 61-62 lire en ligne [archive].
Laurent Ripart, , in Adélaïde de Bourgogne, genèse et représentations d'une sainteté impériale (Actes du colloque international du Centre d'études médiévales, Auxerre, 10-11 décembre 1999), a cura di P. Corbet - M. Goullet - D. Iogna-Prat, Dijon 2002, p. 55-77 ([PDF] Lire en ligne [archive]).
Histoire des communes savoyardes 1981, p. 10-12, + généalogie simplifiée des comtes de Genève.
Laurent Ripart, dans Le Bugey, 102 (2015), p. 51-64 (Lire en ligne [archive] sur www.academia.edu).
Gilbert-Charles Le Gendre, Des antiquités de la maison de France, et des maisons mérovingienne et carlienne : et de la diversité des opinions sur les maisons d'Autriche, de Lorraine, de Savoye, palatine, et plusieurs autres maisons souveraines, 1739, p. 125 (Lire en ligne [archive]).
Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660 (lire en ligne [archive]), p. 309.
François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens (855-1056). Roi, pouvoirs et élites autour du Léman, Lausanne, Société d'histoire de la Suisse romande, 2008, 764 p. (ISBN 978-2-94006-606-3), p. 669.
Histoire de Savoie 1984, p. 33-34, .
Flodoard Addit codex 1 (inséré après 966), MGH SS III, p. 407.
Francois Demotz, L'An 888. Le Royaume de Bourgogne. Une puissance européenne au bord du Léman, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. , 2012, 142 p., chap. 83, p. 78.
Francois Demotz, L'An 888. Le Royaume de Bourgogne. Une puissance européenne au bord du Léman, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. , 2012, 142 p., chap. 83, p. 121-122.
Ripart Sabaudia, p. 5 .
Article de Cyrille Ducourthial, , paru dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial, Le royaume de Bourgogne autour de l'an mil, Université de Savoie, coll. , 2008, 286 p. (ISBN 978-2915797350, lire en ligne [archive]), p. 223-235 et suivantes.
Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660 (lire en ligne [archive]), p. 211 (Livre I & II) ; Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660 (lire en ligne [archive]), p. 311-312 (Livre 3), .
Lullin. P., & Le Fort, , C. (eds.) (1865) Supplément au recueil de chartes inédites concernant l'ancien diocèse de Genève, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome XV (Genève, Paris), 2, p. 1.
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du xixe siècle, t. XVII. Fab-Fei, Evreux, imprimerie Charles Herisseys, 1921 (lire en ligne [archive]), p. 136-143, .
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, 1980, 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 11-13.
Nicolas Carrier, La vie montagnarde en Faucigny à la fin du Moyen Âge, Éditions L'Harmattan, 2001, 620 p. (ISBN 978-2-7475-1592-4), p. 27.
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