Il fit ses études au collège de Reims, puis au collège Louis-Le-Grand à Paris. Le pape le nomma chanoine de la cathédrale de Liège en 1733, et il entre donc au chapitre Saint-Lambert à 17 ans. En 1763, au décès du Prince-Evèque de Liège, Jean-Théodore de Bavière, le roi de Pologne Frédéric-Auguste de Saxe poussa son fils Clément à briguer la succession au trône de la principauté liégeoise. Mais il ne remplissait pas les conditions requises: il ne faisait pas partie du chapitre, n'avait que 24 ans et n'était pas encore dans les ordres sacrés. Il obtint pourtant du pape Clément XIII un bref d'éligibilité. Mais ce pape écrivit en même temps au chapitre de n'avoir en vue dans cette élection "que la gloire de Dieu et le salut des âmes et de choisir le plus digne". Malgré les appuis des ministres d'Autriche et de France, mais aussi du commissaire impérial de Liège, Clément de Saxe fut écarté au profit d'un indigène: Charles-Nicolas d'Oultremont fut élu le 20 avril 1763 par 31 suffrages contre 19. Il fut ordonné diacre le 22 avril 1764 et prêtre le 24, à 48 ans. Son règne eut, dans son ensemble, une couleur plus ecclésiastique que politique, pour laquelle il s'en remit à la bonne gouvernance exercée brillamment par son frère Jean. Il choisit pour chancelier le comte César Constantin de Hoensbroech d'Oost. Et pour vicaire général le révérendissime Baron François Lambert de Stockhem, archidiacre du Condroz. Pour son official, le révérendissime seigneur Jean Henri Bormans de Hasselbrouck, prévôt de Huy. Et pour son souverain officier, le noble seigneur comte Adrien Jean Baptiste de Lannoy, baron de Clervaux.
Charles-Nicolas comte d'Oultremont et de Warfusée, Prince-Évèque de Liège |