Kwartierstaat Johannes Gerardus Swart » Antoine de Canteleu Sr de Warlincourt-en-Artois, Seigneur de Chevreuse et de Maurepas (????-1517)

Persoonlijke gegevens Antoine de Canteleu Sr de Warlincourt-en-Artois, Seigneur de Chevreuse et de Maurepas 


Gezin van Antoine de Canteleu Sr de Warlincourt-en-Artois, Seigneur de Chevreuse et de Maurepas

Hij is getrouwd met Ide Baronne de Chevreuse.

Zij zijn getrouwd avril 1484 te Paris.


Kind(eren):

  1. Charles de Canteleu  1503-1524
  2. Claude de Canteleu  ????-1529


Notities over Antoine de Canteleu Sr de Warlincourt-en-Artois, Seigneur de Chevreuse et de Maurepas

Antoine de Canteleu, Sr. de Warlincourt qu'il acheta de sa niece Marguerite de Canteleu.
Baron et Seigneur de Chevreuse, Seigneur de Warlincourt et de Crassonac.

Minutes et répertoires du notaire Pierre CHEVALIER, 13 février 1499 - 5 avril 1509 (étude VIII) MC/ET/VIII/9
Contrat de mariage concernant Ydda de CHEVREUSE, femme de Anthoine de CAUTELEU.
21 mars 1506
Origine de l'information :
Fichier dit 'général' XVIe siècle (env. 30.000 actes), par le personnel du Minutier, 1930-1999 (fichier
papier entièrement dématérialisé ; voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
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Le Baillage d'Amiens
16. July 1490
Entre Anthoine de Cantheleu, receveur ordinaire du domaine d'Amyens, appellant de Nicolas le Rendu, soy disant lieutenant du bailly dudit lieu d'Amiens, et demandeur en cas d'excès, d'une part, et Anthoine Depas, intimé et défendeur oudit cas d'excès, d'autre part.

MC/ET/VIII/7 - MC/ET/VIII/27 - MC/ET/VIII/9
Vente des terres de Pommiers et de Rouville, à l'occasion du mariage de Françoise de CANTHELEU, par ses parents. 10 juillet 1505
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FR/FR-AD078/D 1499
Fief de Lardeville (Theuville, Eure-et-Loir).
1344-1780
Inhalt

Foi et hommage par Jean de Florigny à Ingelger d'Amboise, seigneur de Chevreuse, 1344 ; par Jeanne de Florigny à Antoine de Canteleu, 1508 ; par Louis de Maricourt à Yde de Chevreuse, 1517 ; par Jean de Maricourt au Cardinal de Lorraine, 1556 ;
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... il mist à sa place Anne de Pisseleu , duchesse d'Etampes , à laquelle il vendit la terre et baronnie de Chevreuse, la moitié de Bagneux , Saclé et autres terres, tous les droits , raisons et actions qu' il avoit ou pouvoit avoir és terres de Roissons en la vicomté de Comporte assise au pays de Picardie ; Maurepas, les Laiz , Maincourt et Lenclave assis en France ; et sur d 'autres rentes estant sur Rebecques et Souverain-Moulin , aussi assises à Picardie , et Warlencourt en Artois, et auxdites seigneuries qui ont apparlenu auxdits Anthoine de Canteleu et Yde de Chevreuse , sa femme, perpétuellement, etc., etc .
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Yde de Chevreuse, mariée par contrat du fer avril 1484 à Antoine de Canteleu, écuyer, qui devint ainsi baron de Chevreuse.

CHAPITRE V .
ANTOINE DE CANTELEU , ÉCUYER D 'ÉCURIE DU ROI, BARON DE CHEVREUSE ET DE MAUREPAS, SEIGNEUR DE MAINCOURT, DE SACLAY , DES LAYES , DE CRESSONSACQ, ETC .
- LOUIS MALLET DE GRAVILLE , AMIRAL DE FRANCE , TEMPORAIREMENT BARON DE CHEVREUSE (1489 -4494) . - YDE DE CHEVREUSE , FEMME, PUIS VEUVE D 'ANTOINE DE CANTELEU , DAME DE CHEVREUSE , MAUREPAS ,
CRESSONSACO , ETC .
- ENFANTS ISSUS DE LEUR MARIAGE (1484-1517)

Antoine de Canteleu ne nous est connu que comme baron de Chevreuse ; nous ignorons complètement ses antécédents , et
nous sommes dans l'incertitude sur la famille à laquelle il pouvait appartenir. Il avait un frère nommé Robert, que nous ver
rons plus tard etre le curateur de l'une de ses filles et que nous supposons avoir été le père d 'une Jeanne de Canteleu , mariée
au commencementdu seizième siècle à Jean de Soyecourt, seigneur de Franconville (I), ce qui nous fait croire qu'il pouvait
elre lui-même originaire de la Picardie , comme beaucoup d 'autres membres de la famille de sa femme, et peut- être mème de
l' Artois , si toutefois on peut considérer comme sa parente une Léonore de Canteleu , dite de Douvrin , femme de Gilles de Lens

(1) Histoire généalogique, 1. VIII, p . 525 . Soyecourt est une localité de la Somme, apcicone province de Picardie .

et mère de Marie de Lens, qui épousa en 1590 Antoine de Croy, seigneur de Couroy (I).
Quoiqu 'il en soit, Antoine de Canteleu , dans les nombreux actes qui nous sont restés de lui, ne prit jamais que le titre d 'écuyer ; ce qui fit que sa femme conserva toujours celui de damoiselle , le titre de dame étant, comme l'on sait, exclusivement réservé aux femmes des chevaliers. Nous avons vu dans le chapitre précédent comment, par contral du 1er avril 1481, Colard lui avait donné sa fille Yde en mariage, avec sa baronnie de Chevreuse et de Maurepas, à la charge par les deux époux de payer les nombreuses dettes dont ces terres étaient grevées, et de lui faire , à lui-même, une rente de 200 livres pour sub

(1) Histoire généalogique, t. V , p . 656 . Canteleu , Douvrin et Lens sont en Artois . Cependant il existe en Normandie (Seine-Inférieure ) deux localités du nom de Canteleu , l'une du canton de Maromme et l'autre de celui de Bacqueville . Un Robert de Canteleu , vers celle époque, était bourgeois de Mantes et possédait un fief à Ver, près cette ville (Arch . du château du Tremblay , fo 160 el s .) (Notes de l'auteur.)
Suivant le baron de Herckenrode, Marie de Lens, fille aînée de Gilles de Lens et d'Eléonore de Canteleu de Douvrin, dame de Longueville, épousa Charles, comte d 'Egmont et prince de Gavre, mort en 1620 , dont elle eut plusieurs eufauts (Nobil. des Pays-Bas, p . 712).
La famille aujourd'hui éteinte qui possédait la terre de Canteleu , mouvante du comté de Saint-Pol, portait pour armes : d'argent à la fasce de gucules chargée d 'une gerbe d 'or . Elle est connue depuis Eustache de Canteleu qui suivit Beaudouin , comte de Flandre , à la conquête de Constantinople et elle s'allia avec les familles de Lens, de Mailly , etc . (Roger , Noblesse de Flandre et d 'Artois, p . 90 ).
Jacques de Canteleu , dit Porus, seigneur de Douvrin , épousa en 1418 Maric de Guines, fille de Guillaume de Guines-Bonières et de Jeanne de Fiennes de Lobės . J ., eut un fils Robert de Capteleu , seigneur de Douvrin , qui épousa Péronne de Mailly (Herckenrode , Nob . des Pays-Bas, p . 908 ).
Louise de Canteleu, dame de Douvrin , épousa Philippe de Bernemicourt, seigneur de la Thieuloie ; leur fille Anne épousa , à la fin du seizième siècle, Eustache de Croy, scigueur de Crecque ( Ibid ., p . 580 ). D 'ou autre côté et vers la même époque, Louise, héritière de Douvrin , qui avait pour armes : d ’or au chef de gueules chargé d 'un lion d ' argent, épouse Guillaume d ’Allenues, Gils de François d'Allevnes qui avail épousé , le 23 octobre 1512 . Catherine de Lion (Ibid , p . 28, et Lainé, Arch . de la
noblesse , l. III, Art, De Dion, p . 7). (Notes de M . A . de Dion.)

venir à ses besoins . Il est nécessaire de faire observer ici que « à Yde de Chevreuse, femme d'Anloine de Canteleu , apparte
« nail la moitié de la terre de Chevreuse (etde toutes les autres « possessions de son père), à cause du douaire coutumier que
< avait sur ladite terre de Chevreuse dame Jehanne de Saveuse , « femme de Colard , ses père et mère ; lequel douaire avait été
« adjugé à ladite Yde par arrêt de la Cour ... (t) ; » et que , par conséquent, Colard n 'avait pu délaisser à son gendre et à sa fille
que l'autre moitié de ses biens. Dès le 30 aout 1486 , Antoine de Canteleu, comme nouveau baron , fit à Louis de Beaumont,
évêque de Paris , l'hommage lige de ses châtellenies de Chevreuse et de Maurepas, el lui en paya comptant les droits de
fief etde rachat (2). Nous avons dit aussi dans le chapitre précédent comment, par acte du 7 janvier 1489, les conditions sti
pulées au contrat de mariage d 'Antoine de Canteleu n 'ayant pas été exécutées, Colard vendit à l'amiral de Graville ses deux
terres de Chevreuse et de Maurepas, ou plutôt la moitié de ces terres , puisque nécessairement il ne pouvait vendre l'autre
moitié , déjà attribuée à sa fille à cause du douaire coutumier de sa mère . Deux seigneurs se trouvèrent alors posséder, par in
divis, la baronnie de Chevreuse ; mais Antoine de Canteleu, au nom de sa femme, intenta un procès à l'amiral de Graville :
celui- ci , par arrêt du parlement en date du 16 mai 1494, fut évince de la terre de Chevreuse et de Maurepas qui fut adjugée
par retrait lignager à Yde de Chevreuse (3).
On se rappelle que, dès 1464, le chapitre et le doyen de Notre- Dame de Paris, auxquels il était dû une rente de 20 li
vres parisis (4) avec ses arrèrages, avaient fait mettre la terre

(1) Transaction du 18 juillet 1543 . Arch . nat., S . 1125, no 29 .
(2) Arch . nat., S . 1125 , pièce non cutée. L 'abbé Lebeuf dit à tort que cel hommage fut rendu le 13 avut, 1. VIII, p . 78 .
(3 ) Arch . nat., S . 1125 .
(4 ) Voici quelle fut l'origine de ces 20 livres de rente : Ranulphe de Houblonnière , évêque de Paris, avait donné au chapitre de Notre Dame 300 livres pour acheter des renles à consacrer à la célébration de la fete de la Conception de la Sie - Vierge ; avec celle somme, le chapitre acquit de Sédile, damede Chevreuse , venve de Guillaume Maingot, un revenu de 15 livres sur la prévôlé de Chevreuse .Ranulphe lui-même, vers 1288 . avait acheté de la même dama 10 autres livres de revenu sur ladite
prévôté ( Cart. de Notre- Damede Paris, t. VI, p . 185 et 186 ), sur lesquelles il donna 5 livres de rente pour l'augmentation de l'anniversaire d 'Etienne Tempier , son prédécesseur ( Ibid ., p . 179).

de Chevreuse en criée, à laquelle tous les autres créanciers avaient fait opposition . Au nombre des opposants était Louis
Mallet, sire de Graville , amiral de France , à qui il était dù une rente de 100 écus d 'or , dont les arrérages s'étaient également
accumulés , et qui s'efforçait de se faire adjuger cette terre dont il se faisait attribuer les fruits au détriment de tous les autres
créanciers. Lą cession que Colard venait d 'en faire à son gendre et à sa fille ne l'arrêla pas dans ses tentatives. Il avait fait une
requête par laquelle il demandait que le chapitre lui vendit ou lui commutât la rente qui lui était due sur la terre de Chevreuse . Dans son assemblée du 3 juin 1485 , le chapitre prit cette demande en considération, chargea le chantre , l'archidiacre
et trois autres chanoines d'examiner l'affaire et de lui faire un rapport après en avoir conféré avec l'amiral (1). Celui- ci de
mandait, le 1er juillet suivant, indépendamment du transport el de la commutation , la réduction à moitié des arrérages de la
rente , et offrait en compensation d 'assigner au chapitre 30 livres de rente sur une bonne assiette . Il lui fut répondu que s'il con
sentait à amortir cette nouvelle rente , à l'asseoir convenable ment sur ses domaines et à payer les deux tiers des arrérages
dus, on lui ferait le transport demandé, la remise du reste des arrérages et celle de tous les dépens du procès pendant alors en
la cour du parlement contre le seigneur de Chevreuse (2). Sur ce , il offrit pour assiette provisoire sa terre de Marcoussis et ses
autres domaines, et le chapitre l'accepta dans son assemblée du 16 décembre , pourvu que cetie assiette fût dans les mêmes conditions que celle de la rente de 20 livres assise sur la terre de Chevreuse . Cependant les avis furent partagés : les uns vou

(1) Arch . nat., L . 521, p . 419 .
( 2) Arch . nat., L . 521, p . 427.

laient que la somme des arrérages et dépens fût fixée à 600 livres, et les autres qu'on s'en tint à ce qui avait été précédemment arrêté (1 ).
De son côté , Antoine de Canteleu, gendre de Colard (2), devenu propriétaire de la baronnie de Chevreuse , fit demander au
chapitre, le 16 janvier suivant (1486 ), un temperament pour les arrérages de la rente de 20 livres dont il était débiteur, en
offrant de payer comptant une sommede 3 à 400 francs et de passer condamnation sur cette rente . On arreta alors qu'il en
serait référé à l'amiral et qu 'on lui demanderait s'il persistait toujours dans ses offres (3).
Le 5 décembre 1487, le chapitre s'assembla pour délibérer sur la proposition faite par le sire de Graville , de transporter
la rente sur sa terre d 'Ablis, située près de Corbreuse ; ce transport ful accepté, mais à condition que l'amiral payerait 500 li
vres pour arrérages antérieurement dus, et de plus ceux qui étaient échus depuis le 1er juin 1483 , jour auquel ce transport
avait été consenti ; qu'il ferait amortir la terre d 'Ablis et toutes ses dépendances, l'affranchirait de toutes charges et droits féo
daux , en fournirait la garantie ;et enfin ,qu 'en cas d'évincement, le chapitre aurail, sans autre forme de procès, son recours sur
la rente de 20 livres assise sur la terre de Chevreuse , sans préjudice de toute nouvelleté et aux conditions stipulées dans l'acte
qui serait dressé à cet effet.Le chanoine Jean Hue, pénitencier, persista dans les oppositions qu 'il avait déjà faites à ce trans
port (4). Pour satisfaire à ces conditions,au mois de février 1488 (n . s.), l'amiral oblint des lettres patentes du roi, faisant remise
aux doyen , chanoines et chapitre de l'église de Paris des droits qui pouvaient être dus à cause de l'amortissement de la rente
sur la terre de Chevreuse , transportée sur la terre d 'Ablis dé pendant de sa châtellenie de Brethencourt (5).

(1) Arch . nat.., P . 465.
(2) Le texte dit à tort : Filii domini de Caprosia .
(3) Arch . nat., P . 472.
(4) Arch . nal . L . 521, p . 628.
(5) Inventaire des .ilres du comie d ' Ablis, in - fol. ms., appartenant à M . Chenu , ancien notaire d 'Ablis, p . 16 et 17 . Ce registre est tout ce qui reste aujourd'hui des titres du comté d'Ablis qui étaient conservés au château des Faures, démoli par la Bande noire il y a piès de 30 ans ; ces titres intéressants furent vendus à cette époque, sans aucun discernement, à un blanchisseur de parchemin .

L 'affaire en était là , quand, le 7 janvier 1489, Colard vendit à l'amiral de Graville les droits qu' il avait encore sur la terre de Chevreuse . Les négociations entamées n 'en continuèrent pas moins. Le 14 janvier suivant, Antoine de Canteleu , qui ne re
nonçait pas aux droits qu 'il avait sur sa baronnie ainsi vendue, demanda par supplique à compter avec les membres du cha
pitre , offrit de payer ce qu 'il devait d 'arrérages et de passer condamnation sur le principal (1). Le surlendemain , le trésorier
de Rennes et maitre Guillaume le Vicomte se présentèrent au nom du sire deGraville, disant qu'il était tout prêt à remplir les
conditions exigées pour obtenir le transport de la rente suivant la forme de l'appointement précédemment fait. Il fut alors statué
que le chantre, le sous-chantre, les chanoines Louviers, Sampon , Boursier et Hacqueville, ou seulement quatre d 'entre eux ,
s'entendraient avec les gens de l'amiral pour examiner la régularité des actes , pour rédiger la minute du transport et en ré
férer au chapitre ; le pénitencier Jean Hue persistait toujours dans son opposition , dans laquelle il était soutenu par maîtres
Jacques Lhuillier, J. Quentin et Martin du Bellay (2). Le 26 du même mois , Antoine de Canteleu fit unenouvelle offre de payer
tous les arrérages et de passer condamnation sur la rente, en suppliant le chapitre de n 'en point faire le transport. La délibération fut ajournée au mercredi suivant, le pénitencier Jean Hue s'opposant toujours à ce qu 'on traitât avec l'amiral (3). Dans la
réunion qui eut lieu le 30 janvier , il fut arrêté qu 'on s'entendrait avec le sire de Graville sur la rédaction de la minute du
transport. Bien des conférences eurentlieu à cet effet, tant avec l'amiral qu'avec le chapitre qui, dans son assemblée du

(1) Arch . nat., L . 521 , p . 724 .
(2) Arch . nat., L . 521, p . 725 .
(3) Ibid ., p . 727 .

3 juin 1489, approuva enfin le projet. Plusieurs assemblées furent consacrées à l'examen de la minute, qui dut etre renvoyée à l'amiral de Graville pour qu'il en fît dresser l'acte authentique, malgré l'opposition du doyen qui présidait l'assemblée, celles du chantre et de maître Jacques Lhuillier (1).
Colard mourutdans le courantde celle année et sa mort paraft avoir accru dans le chapitre les partisans d 'Antoine de Canteleu
qui s'y présenla , au nom de sa femme, le 30 décembre suivant, et renouvela les propositions qu' il avait déjà faites ; mais, vu les
engagements qu 'on avail pris avec l'amiral, la délibération fut remise au lundi prochain 4 janvier 1490 et les parties invitées
å y comparaitre sous la foi du serment (2). Le trésorier de Rennes, conseiller du roi, s'y présenta au nom de l'amiral, fit
valoir les grandes dépenses que celui- ci avait déjà faites pour faire réaliser l'acte du transport si souvent accordé par le cha
pitre , qu ' il requit de terminer enfin cette affaire pour laquelle il s'engagea à remplir toutes les formalités nécessaires.
Antoinede Canteleu , de son colé, supplia vivement le chapitre de ne point effectuer ce transport, parce que s' il le faisait, lui,
sa femmeet leurs ayants cause seraientdésormais sous la pression de l'amiral ; il pria le chapitre de réduire les arrérages à
500 livres, s'engagea å passer condamnation sur le principal, à indemniser le sire de Graville de tous les dépens qu'il pou
vait avoir déjà faits et à lui donner des garanties sur ses autres domaines.
Les parties s'étant retirées, on examina l'affaire dans tous ses détails, on objecta les graves inconvénients qu' il y aurait à
transporter la rente à l'amiral; et, d 'après l'avis de la majorité, le doyen conclut que ce transport ne serait pas fait, qu 'on n 'en
parlerait plus et qu 'on traiterait avec Antoine de Canteleu de la rente et de ses arrérages, à la moindre réduction desquels s'op
posèrent formellement le chancelier et maitre de Lailly (3).

(1) Arch. nat., L . 521 . p . 728, 743 , 754 .
(2) Arch. nat., L . 522 , p . 13.
(3) Ibid ., p . 14.

Ce dernier avis prévalut, car, par contrat du 14 janvier suivant, on traita avec Antoine de Canteleu moyennant 800 livres, montant des arrérages échus à la Toussaint de l'année 1489 (1), ce qui implique que ces arrérages n 'avaient point été payés depuis l'an 1449.
En attendant la solution du procès intenté par Yde de Chevreuse pour cause de retrait lignager sur la vente faite le 7 janvier 1489, Antoine de Canteleu et l'amiral de Graville firent encore simultanément plusieurs actes seigneuriaux sur la terre de Chevreuse à laquelle ils prétendaient tous deux . En 1494 , l'amiral obtint de l'évêque de Paris des lettres par lesquelles ce prélat accorda que la saisie de la terre et seigneurie de Chevreuse, faute de devoirs non rendus, demeurât pendant un an en surséance et qu'il en pût jouir pendant le cours de cette année, en considération des empêchements où le service du roi le mettait alors de rendre ses devoirs féodaux (2).
Le 25 septembre de cette mêmeannée , Antoine de Canteleu rachetait de Jean Chauderon , seigneur de Vaugien , une rente
de 10 francs d 'or avec tous ses arrérages, et, le surlende main 27, plusieurs autres rentes constituées précédemment par
Colard de Chevreuse (3 ). Le chapitre de Paris lui demandait le payement de quatre années d 'arrérages de la rente de 20 livres
assise sur la terre de Chevreuse et dont le transport lui avait élé fait le 11 janvier 1490. Antoine de Canteleu se présenta , le
20 février 1494, devant le notaire du chapitre, en présence duquel il paya seulement au chanoine Couturier, officier de
matines , 40 livres pour les deux années échues le jour de la Toussaint 1492, 20 livres au chanoine GuillaumeMalnuit , pour
le terme échu en l'année 1490, et déclara que les 20 autres livres, réclamées pour le terme échu en 1489, devaient être

(1) Arch . nat., L . 522, p . 45 .
(2) Arch . nat., S . 1125 , copie sans date sur papier . - Abbé Lebeur, 1. VIII, p . 78. Le sire de Graville était alors capitaine de Saint-Malo .
(3) Ancien inventaire des titres du duché de Chevreuse, p . 9 .

comprises dans les 800 livres auxquelles avait été fixé le prix du transport de la rente (1).
Ce fut le 16 mai de la même année qu'intervint l'arrêt du parlement qui évinça l'amiral de Graville de la terre de Chevreuse , dont il avait été pendant près de six ans le détenteur plutôt que le seigneur , et dans laquelle il aurait fait pour plus de 10,000 écus de dégât, s'il faut en croire la note manuscrite que nous avons sous les yeux ( 2). Dès - lors, le sire de Graville n 'eut plus sur la terre de Chevreuse d 'autres droits que ceux que pouvait lui donner la rente de 100 écus d 'or qui lui était due; cette rente fut, le 2 avril 1499, adjugée par retrait lignager å Robert de Canteleu , comme curateur de Claude de Canteleu , sa nièce ; celui-ci en fit la consignation approuvée par sentence de la cour des requêtes du 2 avril 1501, et confirmée par arrêt du 20 mars 1502 (3).
Louis Malet de Graville , amiral de France dès 1486 jusqu'en 1308 , et de 1511 au 30 octobre 1516 , jour de sa mort, fut
l'un des personnages les plus importants des cours de Louis XI, Charles VIII et Louis XII ; il était fils de Jean Malet, sixième du
nom , sire de Graville , et de Marie de Montauban ; petit -fils de Jean Malet V , sire de Graville , à qui Jacqueline de Montégu ,
après la mort de son frère Charles, avait apporté en mariage les terres de Marcoussis, de Chastres , de Malesherbes, etc.
Parmi les immenses possessions de l'amiral, il faut compter la châtellenie de Bretheucourt qui, de la maison de Montlhéry,
était passée dans celle de Montfort, puis dans celle de Vendôme; c'est à cause de cette châtellenie qu' il possédait la terre d 'Ablis. Nous ne connaissons pas d'acte émane de lui comme seigneur de Chevreuse . Si les tentatives qu'il fit pour se faire adjuger cette terre et les déprédations qu 'il y exerça pendant les quel ques années qu'il en futdétenteur, peuvent entacher sa mémoire

(1) Arch. nat., L . 522 , p. 45.
(2) Ext. de Dom Caſſiaux ,ms, de la Bibl. nat. ; Arch . du prince de Condé.
(3) Arch . nat., s . 1125 , n° 3 .

et le faire accuser de rapacité, ces taches disparaissent par les preuves de désintéressement qu'il donna dans la suite : le
17 mai 1513, il avait prêté à Louis XII une sommede 90 ,000 livres , pour laquelle ce prince lui avait engagé à vie les domaines
de Melun , de Corbeil et de Dourdan ; par son testament du 22mai de la même année, l'amiral ordonna que ces domaines
fussentrendus au roi, en considération des grands bienfaits qu'il avait reçus des princes ses prédécesseurs, le suppliantde dé
charger de pareille somme les bailliages de son royaume les plus grevés d 'impôts, afin que ce legs revint au soulagement du
peuple. Il mourut au chåteau de Marcoussis, le 30 octobre 1516 , âgé de soixante - dix -huit ans. Ses armoiries, de gueules à trois
fermeaux d 'or, étaientreprésentées avec un lambel sur le sceau dont il se servait en 1474, ayant pour supports une femme
vêtue d'une longue robe, coiffée d'un bonnet pointu et un griffon ; avec une tele de griffon dans un vol pour cimier ; et sans
lambel, sur le sceau dont il se servait en 1491 (1 ), alors qu 'il était encore seigneur de Chevreuse .
Ainsi délivré de l'amiral de Graville , son plus redoutable antagoniste , Antoine de Canteleu eut encore bien des procés à
soulenir pour rester paisible possesseur de la baronnie de Chevreuse , et pouvoir la transmettre franche et libre à ses héritiers .
Après l'arrêt du 16 mai 1494 qui réintégrait Yde de Chevreuse dans les biens vendus à l'amiral, le 27 août suivant, les châ
tellenies de Chevreuse , de Maurepas et leurs dépendances furent saisies féodalement au nom de Jean Simon qui, le siége
vacant, n 'était encore que commis au temporel de l'évêché de Paris , faute de foi, hommage, aveu , dénombrement et droits
non acquittés par Antoine de Canteleu . Par suite de cette saisie , de nouveaux officiers furent nommés pour les administrer, et
de nonveaux receveurs pour en percevoir les fruits au nom de l'évêque (2). Le 3 septembre suivant, le seigneur de Chevreuse
vint à Paris, en la grand'salle du palais épiscopal, et offrit à

(1) Hist. généal., 1. VII , p . 865 .
(2) Arch . nat., S . 1125, " 20 .

Jean Simon de lui faire les foi et hommage liges auxquels il était tenu , à cause de son avènement à l'épiscopat, pour ses
châtellenies de Chevreuse et de Maurepas ; de lui payer les droits dus en pareil cas , et demanda la mainlevée de leur saisie
induement faite.
L' évêque répondit : qu'attendu que par suite du procès in tenté à l'amiral de Graville par la femme d 'Antoinede Canteleu,
la baronnie de Chevreuse et de Maurepas avait été adjugée à celle-ci pour cause de retrait lignager et que les quint et requint
accoutumés n 'ayant point été payés et les devoirs de fiefs non faits, il avait fait saisir cette baronnie ; que ledit de Canteleu
n 'avail qu' lui remettre les titres de ses droits, l'arrêt et l'adjudication faite à sa femme, avec les exploits, et qu'alors il lui
répondrait ce que de droit. Celui-ci objecta que nul autre que lui n 'avait de droit sur sa baronnie ; qu'il en avait fait les devoirs
et payé ses droits au précédent évêque (1), et qu 'il lui en avait donné copie avec celle de lous les titres prouvant que cette ba
ronnie lui appartenait (2 ).
Le seigneur et la dame de Chevreuse interjetérentappel de cette saisie, et, le 23 septembre suivant, prirent possession de
leur terre de Chevreuse (3). Cependant, malgré les offres faites et l'appel interjeté , Jean Simon , évêque de Paris , fit une se
conde fois saisir féodalement la terre de Chevreuse . Antoine de

(1 ) 30 août 1486 .
(2 ) Arch . nat., S . 1125 . En d 'autres termes : l'évêque prétendail que par suite de l'adjudication par retrail lignager, du 16 mai 1194 , Antoine de Canteleu et sa femme, étant nouveaus seigneurs de Chevreuse, lui Jevaient par conséquent l'hommage, le dénombrement et les droits féodaux. Ceux-ci disaient, au contraire , qu'ils n'avaient point cessé d' éire possesseurs de la chålellenie de Chevreuse , puisqu'ils s'étaient opposés à la vente faite a l'amiraldeGraville ; que leur opposition élait suspensive
et qne par conséqueut ils n'avaient aucun droit à payer, puisqu 'ils les avaient acquittés en 1486 . L 'hommage et les droits qu 'ils offraieul de faire et d 'acquitter étaient ceux qu'ils devaientà Jean Simon , comme nouvel évêque de Paris et suzerain de leur barounie de Chevreuse et de Maurepas.
(3) lovcolaire des titres du duché de Chevreuse , p. 9 .

Canteleu obtint, à cet effel, de Charles VIII , des lettres royaux en date du 28 août 1495 qui validèrent son appel, suspendirent
l'effet de la première saisie, enjoignirent à l'évêque de l'admettre en foi et hommage et de recevoir les droits qui pourraient lui etre dûs comme nouvel évêque , ou à son refus, au premier conseiller du parlement, maitre des requétes, sur ce requis, de recevoir cet hommage par main souveraine, en faisant consigner au seigneur de Chevreuse les droits dus et de le maintenir en possession et jouissance provisoire de ses domaines jusqu 'à ce qu 'il ait été statué sur le différend existant entre les
parties (1), Cette affaire fut plaidée au parlement le 14 février 1501 (n . s.), et le 5 juin suivant, la cour prononça un
arrêt confirmatif des conclusions contenues dans les lettres royaux du 28 août 1495 et condamnantl'évêque aux dépens (2).
Le 16 juin 1502, le seigneur et la dame de Chevreuse étaient encore appelants de la même saisie etrequéraient l'entérinement
des mêmes lettres royaux auxquels l'évêque faisait opposition (3). C 'est le dernier renseignement que nous ayons sur
cette affaire. Jean Simon mourut le 23 septembre suivant.
D 'un autre coté, le doyen et le chapitre de Notre -Dame de Paris ayant obtenu d'Antoine de Canteleu pleine satisfaction
sur la rente de 20 livres parisis et ses arrérages avaient cessé de poursuivre les criées qu 'ils avaient fait mettre sur la terre
de Chevreuse dès l'an 1464 . L 'abbé etles religieux des Vaux de - Cernay, auxquels étaient dues soixanle- trois années d'arré
rages d 'une rente de 7 livres qu 'ils avaient sur la même terre , demandèrent à être subrogés aux mêmes criées au lieu et place
du chapitre. Des lettres royaux de Charles VIII, en date du 19 avril 1494, ordonnèrent cette subrogation , la mise en la
main du roi de la terre de Chevreuse et la nomination par la cour de parlement de commissaires spéciaux pour la régir et

(1) Arch. nal., S. 1125, no 14,
(2) Arch. nat., S. 1125, no 3.
(3) Ibid .

l'administrer pendant toute la durée du procès (1). Ces lettres recurent leur exécution par sentence du parlement du 9 mai
suivant(2 ).
Le 9 janvier 1495 , à la requête de Malhurin Le Breton , pro cureur des religieux des Vaux -de -Cernay, collation fut faite aux
originaux de la rente de 7 livres que Cécile, fille de Milon , seigneur de Chevreuse, et femme de Robert Mauvoisin , leur
avait donné sur la prévoté de Chevreuse en 1208 , 1215 et 1232 (3 ). Cette collation fut faite en la présence de maitres
Jean Lefèvre et de Jean des Moulins, procureurs, l'un du prieuré de Haute - Bruyère, l'autre de l'abbaye de Gif, et malgré l'ab
sence de maîtres Thomas de Bailly , procureur d 'Antoine et de Robert de Canteleu , Jean Gaucher, procureur de l'amiral de
Graville , Pierre de Sargy, prieur de Chevreuse , procureur de Jean Hébert ; de maîtres Pierre Boisseau et Girard Foucault,
chapelains de la chapelle de Sainte -Madeleine ou château de Chevreuse, de maître Jean Lhermite maître de l'Hotel-Dicu de
Chevreuse , et de Jean Chauderon , seigneur de Vaugien , Jacques Lavocat, procureur de l'abbaye de Port-Royalet Pierre Charlet, procureur de l'abbaye d'Yères , tous convoqués à cet effet par la cour de parlement(4) comme opposants à la mise en criées de la terre de Chevreuse.
Malgré toutes ces oppositions et les protestations faites par Antoine de Canteleu contre le chiffre des arrérages réclamés
par l'abbaye, qui poursuivait activement l'adjudication par dé cret de la terre de Chevreuse , la sentence du 9 mai 1494 fut
confirmée par celle du 18 février 1497 , et le 21 mars suivant la cour ordonna qu'Antoine de Canteleu consignerait,au jour de
la Pentecôte, les arrérages de la rente et continuerait cette con

(1) Bibl. nat.
(2) Ibid .
(3) Voyez liv. II, chap . v .
(4) Arch . de Seine-el-Oise ; Vaux de - Cernay, pièce non imprimée au cartulaire.

signation d 'année en année (1). Il est probable qu'il n 'exécuta pas cette sentence, car , le 16 juin 1502, la cour ordonna l'adju
dication par décret, au dernier et plus offrant enchérisseur , de la terre de Chevreuse . Les charges imposées à l'adjudicataire
étaient celles - ci : les frais et dépens des criées , la foi et l'hommage à l'évêque de Paris comme seigneur suzerain , 15 livres
5 sous parisis de rente audit évêque et 215 livres 15 sous parisis d 'arrérages de cette rente à lui adjugés le 24 janvier 1488 (v . s .), et ceux échus depuis (2 ), avec les dépens occasionnés par cette adjudication .
Les 20 livres parisis de rente dues au chapitre de Notre Dame, avec les arrérages échus depuis le jour de la Toussaint 1499.
12 livres de rente et 360 livres parisis d'arrérages échus le jour de Pâques 1494 , et ceux échus depuis à l'abbaye de Port
Royal; cette rente se composait de 5 livres assises sur la pré voté et de 7 sur le four bannier de Chevreuse (3 ).
Trois muids et trois setiers de grains de rente, deux tiers seigle et l'autre tiers orge, dus au prieuré de Saint- Saturnin de
Chevreuse , représenté par messires Jacques Pizon et Pierre

(1) Originaux à la Bibl. nat.
(2) Ranulphe de Homblonnière , comme nous l'avons dit liv . II , chap. XI, avait acheté de Sédile, dame de Chevreuse, veuve de Guillaume Maingot, 10 livres de revenu sur lesquelles il en avait donné 5 au chapitre de Notre -Dame. Antérieurement à cette époque , le 3 mars 1276 , l'évêque Elieune Tempier avait acheté 4 livres parisis de revenu sur la censive de Chevreuse, léguées à l'abbaye d 'Abbecourt, par Gazon de Thourotle, qui les tenait de Sédile de Chevreuse , sa mère ( voir livre II, note 4 du chap. vui el chap. ix du même livre). Ces 9 livres nous paraissent faire partie des 15 livres 5 sous dont il est ici question ; mais
nous ne retrouvons pas l'origine du surplus. Nous verrons qu 'en mars 1505 , Antoine de Canteleu , doona un titre nouvel de celle reule à Etienne Poncher .
(3) Cécile de Chevreuse, Glle de Gui III et femme de Philippe de Thourotle , avait légué à cette abbaye , en avril 1256, 100 sous parisis de rente . Nous igaorons l'origine des 7 livres sur le four bannier .

de Sargy, anciens prieurs, et Jean Ferbouc, prieur actuel de cette maison (1).
La rente de 100 écus d'or antérieurement due à l'amiral de Graville avec ses arrérages , récemment adjugée par retrait
lignager à Robert de Canteleu , comme curateur de Claude de Canteleu, sa nièce, et la consignation faite par celui- ci à cause
de l'adjudication (2).
Ce n 'était pas là les scules dettes dontla terre de Chevreuse fût grevée , et dont par conséquent Antoine de Canteleu était
passible . Nous trouvons en effet dans l'arrêt du parlement, auquel nous empruntons ces détails, l' énumération des autres
créanciers sur l'opposition desquels la cour dut statuer deux mois plus tard , aprės production de nouvelles pièces. Ces oppo
sants non admis par le premier jugement étaient : Antoine de Canteleu et Yde de Chevreuse , sa femme, maitre Nicole Manes
sier et Pierre Fucquet, qui lui fut subrogé depuis, comme curateurs de Charles de Canteleu et d 'Yde de Chevreuse ,
messire Charles , seigneur de Contay, dont nous ignorons absolument les droits, enfin , diverses maisons religieuses qui
avaient été l'objet des libéralités des anciens seigneurs de Chevreuse, c'étaient : les deux chapelains de la chapelle de la
Madeleine au château de Chevreuse, Jean Clermont, maitre de l'Hôtel- Dieu de cette ville, l'abbaye d 'Yères (3), l'abbesse et les
religieuses de Fontévrault, à cause de leur prieuré de Haute Bruyère (4 ), et l'abbaye de Gif (5 ).
( 1) Faut-il faire remonter l'origine de ces revenus jusqu 'àGui (er, seigueur de Monthéry ( voir liv . I , chap. II .
(2 ) Arch . nat., S . 1125 , n° 3.
(3 ) Gui III de Chevreuse et Aveline, sa femme, firent à Agnės, leur fille , religieuse en celle abbaye , donation de 2 livres parisis de rente (Gaignières , t. CLXXXI, p . 635 ). Acryé, seigneur de Maincourt, son oncle , lui légua une autre rente de 5 livres parisis (Cart. des Vaux -de Cernay, 1, 573 ).
(4 ; Une autre fille de Gui III et d 'Aveliocde Corbeil, à laquelleHervé , seigneur de Maincourt, avait légué 100 sous de rente (Vaux -de-Cernay , I, 573), était religieuse au couvent de Haute- Bruyère, auquel Cécile , femme de Robert Mauvoisin , avait aussidonné 20 sous de rente , en 1208.
(5 ) Arch . nat., S . 1125 , 90 3 . Nous ne connaissous aucune donation des seigneurs de Chevreuse à l'abbaye de Gif dont les titres sont perdus ou inconnus.

Nous ne connaissons plus rien des suites de ce long procés , si ce n 'est que le 26 mai 1503 il y eut un arrêt du parlement
portant mainlevée de l'opposition faite aux criées par le prienr de Chevreuse (1). Le 26 janvier 1504 (n . s.), Antoine de Can
teleu et Yde de Chevreuse , sa femme, firent une transaction avec les religieuses et couvent du prieuré de Notre -Dame de
Haute - Bruyère, par laquelle ils leur constituèrent 6 livres de renle à prendre sur la seigneurie de Chevreuse , rachetables de
six - vingts livres, au lieu de 9 livres tournois de rente qu'elles prétendaient leur être dues, à la charge de deux anniversaires
par chacun an (2). Quant à l'adjudication par décret de la terre de Chevreuse, elle n 'eut pas lieu ; Antoine de Canteleu transigea
le 17 juin 1506 avec les religieux des Vaux, au sujet des arrérages de la rente de 7 livres qu'il leur devail, et pour lesquels
ils avaient fait metlre celle lerre en criée ; mais nous n 'avons retrouvé que la simple mention de cette transaction (3).
Pendant le cours de ces procés , Antoine de Canteleu n 'en agissait pas moins comme seigneur baron de Chevreuse . Dès
le 1er septembre 1496 , il recevait des Célestinsde Marcoussis l'hommage de leur fief de Frileuse (4 ). Le 14 décembre suivant,
de Pierre Gohier, l'hommage d 'une maison appelée l’Image Notre-Dame, sise au carrefour des Forges (5),et le 16 juin 1499,

(1) Ancien inventaire des titres du duché de Chevreuse , p. 11.
(2) Ancien inventaire des litres du duché de Chevreuse, p . 11. Un modėle de quittance que les dames de Haute-Bruyère donnaient pendant le cours du dix -huitièine siècle aux dames de Saint-Cyr, alors propriétaires de la lerre de Chei reuse , porte que leur prieuré recevait annuelleinent 100 livres pour l'appréciation de la renle foncière de 8 setiers de ble méteil et 4 seliers d 'avoine, mesure de Chevreuse, qu'il avait droit de percevoir annueliement sur le domaine de Chevreuse , sur la ferme
des cours (petit registre manuscrit provenant de Haute-Bruyère).
(3) Arch . de Seine-et-Vise , fonds des Vaux-de-Cernay , p. 58 . invent., cole C , et ancien inventaire des titres du duché de Chevreuse , p . 17 .
(4) Arch , de Seine-et- Oise, 2e liasse , coto ...
(5) Arch . de Seine-et-Oise, 2e liasse, cole 1 .

de Guillaume Rousseau , l'hommagedu fief de Poinpierre, tous trois mouvant de sa baronnie (1) .
Le 27 février 1500, il transigea avec un sieur Jean Damboure et le déchargéa de 6 livres de rente qu'il lui devait sur la Petite
Verrière , à condition que lui et ses ayants cause tiendraient désormais ce lieu de la châtellenie de Maurepas (2 ). Le 26 avril
de l'année suivante , il transigeait aussi avec le prieur de Saint Saturnin de Chevreuse au sujet de la justice que celui- ci pré
tendait avoir sur son prieuré , terres, masures et autres héritages (3).
Vers la même époque , un peu plus tôt, peut -être , ou un peu plus tard , Thibaut de Beaumont, seigneur de Bressuire, frère
et héritier de Louis de Beaumont, évêque de Paris, lui donnait quittance de la somme de 273 livres 10 sous qu 'il devait à ce
prélat, à cause de plusieurs acquisitions faites à Chevreuse , comme le dit la note sans date que nous avons sous les yeux (4 ).
Dans cette somme, nous croyons retrouver les 215 livres 13 sous qui furent adjugés à l'évêque de Paris par sentence du prévôt
de Paris du 24 janvier 1489, à cause des arrérages d'une rente de 15 livres 5 sous due à ce prélat par Colard de Chevreuse ,
avec les arrérages échus depuis ce jour jusqu 'à la mort de Louis de Beaumont qui arriva le 5 juillet 1492 .
Le 8 janvier 1503 (n . s.), Antoine de Canteleu achetait de Guillemette, veuve de feu Jean Virlette , une maison, jardin ,
cour et terres contenant 5 arpents el sise au terroir de Meudon (5 ). Le 26 juillet suivant, ses officiers recevaient pour lui de
Picard Lepelletier , dit Milel, l'aveu et le dénombrement de la Bretèche, près Chevreuse (6 ). Lui-même, le 12 janvier 1504,
élant en personne en la grand' salle du Palais, à Paris, après en

(1) Arch. de Seine-et-Oise, 3e liasse, cote 12, 1re pièce , p . 24 .
(2) Arch . de Seine-et-Oise, 23e liasse, 1re pièce .
(3) Arch . de Seine-et-Oise (Chevreuse ), 23e liasse , fie pièce.
(4) Ibid .
(5) Ibid .
(6) Arch . de Seine-et-Oise (Chevreuse ).

avoir accepté les offres, reçut de demoiselles Péroni, ou plutôl Péronelle , et Yvonne de Fleury, sæurs , héritières de feue
Marguerite Sanguin , fille de feue Yvonne de Sèvres, les foi el hommage du fief de Blémy, mouvant de lui à cause de sa sei
gneurie de Grand -Moulin (1). Au mois de mars 1503 (n . s, probablement), il donna à Élienne Poncher, évêque de Paris , un
titre nouvel des 15 livres 5 sous tournois de rente annuelle qui lui étaientdues sur la châtellenie de Chevreuse (2).
Dans le cours des trois années suivantes, il eut à soutenir avec les dames de l'abbaye de Port-Royal un procès au sujet
d 'une pièce de bois de 7 arpents qui faisait partie des bois de Champgrenier, à elles appartenant, et située près de leur mo
nastère qui leur avait été donnée ou léguée autrefois par les anciens seigneurs de la première famille de Chevreuse . Comme
ayant cause de ces anciens seigneurs , Antoine de Canteleu de vait naturellement garantir ces religieuses de lous troubles et
empêchements à la jouissance de ces mêmes bois. Cependant, il avait cru devoir leur en contester la légitime possession , et
le 5 mai 1505 , accompagné de maître Jean Perrier, son prévót, de GuillaumeGauscelin , tisserand et sergentde la châtellenie
de Chevreuse, ceint de son épée, de Pesnay et Pierre Trouvé , armés chacun d 'un épieu , de Serret, Thouyn et de plusieurs
autres de ses gens sans armes , il s'était transporté dans ces bois où les religieuses avaient fait fabriquer une grande quan
tité de charbon ; il y avait trouvé l'abbesse elle -même, à laquelle il avait signifié de s'y rendre , conférantde ses droits avec la
dame de Chevreuse. Alors, ses papiers censiers à la main , il l'avait requise de lui montrer ses anciens aveux et ses titres de
propriété . L'abbesse lui avait répondu qu 'il n 'en verrait rien et qu'elle avait fait le sermentde ne jamais rien lui en montrer ;
il lui avait dit alors que faute par elle de faire cette exhibition , elle ne pourrait prétendre ni å la propriété ni à la jouissance
de ce bois , et sans rien dire de plus, il était retourné à Che

(1) Arch . de Seine-et-Oise (Chevreuse ).
(2) Arch . nat., S . 1125 , no 22 .

vreuse avec sa femme et ses gens. Le lendemain Madame, ou plutot Mademoiselle de Chevreuse , suivie du même Guillaume
Gauscelin , sergent, de Pesnay, Pierre Trouvé, Simon Thouyn , le Ruste , Tiennet, Jean Foussard ; Roques, bâtard de Chevreuse , et de plusieurs autres personnes, environ au nombre de quarante , armées d ’arbalètes , de piques , de hallebardes , d ' épées , de cognées et de scopes, était venue dans lesmêmes bois. Elle y avait fait, par ses gens et bûcherons qui s'y trouvaient par son ordre, couper et abattre une certaine quantité de bois, dont on avait fait immédiatement quatre ou cinq cents échalas, qu'elle avait fait charger avec bon nombre de sacs de charbon, fabriqué par les religieuses , et transporter sur ses chariots en son hotel de Chevreuse, malgré les protestations des gens du monastère.
Toute cette troupe ne fit du reste aucun autre usage de ses armes que de tirer des oiseaux à l'arbalète (1) .
Les religieuses se plaignirent hautementde ces troubles et empechements apportés dans la possession et jouissance qu'elles
avaient de toute ancienneté . Par suite du procès qui fut alors intenté, Antoine de Canteleu , comme garant et ayant pris la
garantie et défense de la cause pour maître Jean Perrier, son prévot, Roques , bâtard de Chevreuse , et autres qui avaient agi
par ses ordres, fut cité à comparaitre et comparut en per sonne, au Châtelet de Paris, le 22 juin 1507 . Les parties ayant
été entendues, la cour prononça sa sentence, par laquelle les religieuses de Port- Royal furent maintenues en possession de
leur pièce de bois de 7 arpents, et le seigneur de Chevreuse condamné à cesser désormais tous troubles et empêchements
envers elles et aux frais du procès (2).
A Jean Simon , évêque de Paris, mort le 23 décembre 1502

(1) Arch . nat., S . 4520 .
( 2) Arch. nat., S . 4520. Voir en outre même carton , nos 20 et 4 , et Cart . de Port- Royal, fol . 11 ct 81, qui établissent comment l'abbaye de Port -Royal possédaitune partie des bois de Champgrenier, qui leur avait été donnée par Gui III ,Gui IV de Chevreuse , et Hervé, seigneur de Maincourt.

et qui avait eu un si long procès avec Antoine de Canteleu au sujet de l'hommage de Chevreuse , avait succédé, le 3 février 1503, Étienne V de Poncher. Nous ignorons à quelle époque le seigneur de Chevreuse fit au nouveau prélat l'hommage de sa châtellenie ; nous savons seulement que, le 5 janvier 1507 (n . s.), LaurentRuzė , bailli de la juridiction temporelle de l'évêque , lui fit sommation de fournir ses aveu et dénombrement (1) qui furent faits le 27 août 1507 (2).
Le 25 juin 1508 , Jean Houderon, garde de la prévoté de Janville , recevait pour Antoine de Canteleu , écuyer, baron et seigneur de Chevreuse , de Clément Portchors , laboureur , de meurant à Meleray , commune d 'Outarville- en - Beauce, la foi et
l'hommage qu ' il devait à cause de vingt-trois mines de terre , ou environ, en plusieurs pièces , assises au terroir de Meleray, et
le 8 mai 1509, celui d' Étienne Portehors, laboureur ,demeurant à Qutarville ( 3). Le 13 août suivant, c' était Pierre Delaporte ,
son bailli de Chevreuse et de Maurepas, qui recevait en son nom de dame Jeanne de Fleurigny, l'hommage de sa terre de
Laideville - en - Beauce, à elle échue par le trépas de Philippe de Fleurigny , chevalier , son père (4). Le 11 décembre de la
même année , Thomas Rousseau acquittait les mêmes devoirs dus pour le domaine de la Bretèche, près Chevreuse (5 ).
Le fer janvier 1509 (n . s.), Antoine de Canteleu acheta de Jean Boucher une rente de 16 livres parisis constituée , dès le
19 avril 1507, par Pierre et Richarde Cherneaux (6). Dans le courantde celle même année, eut lieu une solution d 'un procés
très-important, dont malheureusement nous ignorons tous les détails, qu'Antoine de Canteleu et Yde, sa femme, eurent à sou
tenir contre Claude, leur fille, et Robert de Canteleu, son oncle

(1) Arch . nat., original en parchemin , S . 1125 , 40 32 .
(2 ) Arch . nat., S . 1125 . no 1.
(3) Arch. de Seine-et-Oise Chevreuse), 5e liasse , cote 1 .
(4 ) Arch . de Seine- et- Oise (Chevreuse), 5 “ liasse, cote 2 .
(5) Arch . de Seine-et-Oise (Chevreuse ), liasse 1 , cote 4 , 9 . pièce .
(6 ) Arch . de Seine-et-Oise (Chevreuse ), 23e liasse, pièce 1 .

et curateur. Nous savons seulement par des notes trop concises que, le 7 mai 1509, une sentence du prévot de Paris maintint
Antoine de Canteleu et Yde de Chevreuse, sa femme, en posses sion de la baronnie de Chevreuse , et que le 30 mai 1509 ,
Claude de Canteleu renonça au retrait lignager qu'elle prétendait exercer sur cette terre (1 ). Le 8 mars 1511 , comme seigneur
baron de Chevreuse , Antoine de Canteleu fut présent à la rédaction de la coutume de Paris , faite au Châtelet par les com
missaires nommés à cet effet (2 ).
Depuis quelque temps , il avait plusieurs procès avec les commandeurs de la commanderie de Saint- Jean -de - Latran , à
Paris, à cause de leur terre de la Brosse , près Chevreuse , de pendant de la Ville - Dieu. Il s'agissait d'abord d 'un bois de
haute futaie , contenant 24 ou 25 arpents, silués près de la Brosse et des bois de Chevreuse , du côté de Saint-Lambert (3 ),
dont chacune des parties revendiquait la propriété. Ce procès avait été commencé avec frère Nicolle l’Esbahy et continuéavec
Charles Jouvenel des Ursins, son successeur. Le 29 juillet 1511, intervintune sentence de la cour des requêtes du Palais met
tant le bois en litige en la main du roi jusqu 'au jugement et, le 5 août suivant, celte sentence était exécutée (4 ). En second
lieu , une sentence du prévot de Chevreuse avait condamné à 60 sous d 'amende et à la prison Jean Regnard , demeurant à la
Brosse, pour ses entreprises sur le tabellionage de Chevreuse . Charles Jouvenel des Ursins faisait opposition à cette sentence
rendue au profit du seigneur de Chevreuse qui s'efforçait de la faire maintenir. Un troisième procès était pendant entre les
mêmes au Châtelet de Paris, par -devant le lieutenant civil, å

(1) Arch. de Seine-et-Oise (Chevreuse), 23e liasse , pièce 1 .
(2 ) Procès-verbal de la coutume de Paris ; Dom Félibien, Hist. de la ville de Paris, p . 913 et 914 .
( 3) En d'autres termes : Ce bois était situé au territoire de la Brosse , au lieu dit le Bois -Saint-Lambert, lenant d'un bout au chemin de la Brosse à Saint-Lambert, el d 'autre à la vallée de Misère.
(4 ) Arch , nat., S . 5138 , liasse 51. Originaux en parchemin de la sentence du 29 juillet et de son exécution du 5 aout 1511 .

cause d 'une prise de pourceaux faite dans les bois de Chevreuse par les officiers du commandeur , en sa terre de la Brosse ; les parties avaient été appointées à rapporter l'enquête . Nous au rons l'occasion de dire dans la suite comment ces procés furent
terminés par une transaction du 29 octobre 1529 (1).
Nous avons vu au chapitre i de ce IVe livre, comment, à la suite de nombreuses contestations, Louis de Chevreuse , le 2 mai 1395 , avait abandonné à perpétuité à Jean Chauderon , pour être tenus en fief de lui, l'hôtel et le lieu de Vaugien avec toutes ses dépendances et revenus. Le 2 juillet 1512 , intervint un arrêt du parlement pour la délivrance de cette même terre et seigneurie entre Jean Chauderon , écuyer , au nom et comme ayant la garde noble , gouvernement et administration de Mathurin Chauderon , son fils, seigneur de Vaugien , appelantde Antoine de Canteleu , à cause d'Yde de Chevreuse, sa femme (2).
Le 14 janvier 1514 (n . s.), Antoine de Canteleu, écuyer d' écurie du roi, signa comme baron de Chevreuse les coutumes, statuls ,
droits , franchises et ordonnances établis aux maîtres bouchers de la ville , châtellenie et baronnie de Chevreuse . Il plaidait
contre noble homme Elie de la Cauchonnerie , seigneur de Méridon : en raison de ce procès, il avait obtenu du prévot de
Paris des lettres de compulsoire datées du 19 février 1513 , en vertu desquelles, le 26 du même mois, il vint avec son adver
saire au cloitre Notre - Dame, en l'hôtel de maitre Malabry , où Blaise Galois, examinateur au Châlelel de Paris , en vertu des
mêmes lettres, se fit présenter l'un des registres du trésor de l'évêque de Paris et d 'autres registres de la châtellenie de Che
vreuse, desquels furent extrait et collationné une partie de l'aveu et dénombrement de la châtellenie de Chevreuse faits,
le 20 décembre 1280, par Sédile , alors dame de ce lieu , et plu sieurs autres titresnécessaires à la cause , entre autres des aveux de Méridon et de Sous-Forêt de 1368 et 1369, pièce importante et curieuse qui ne nous serait pas parvenue, peut-être, sans cette

(1 ) Voir chapitre suivant.
(2 ) Arch . de Seine-et -Oise ( Chevreuse ), 4e liasse , cole 14 .

circonstance (1). Le 12 juin de la même année, il passait aux chapelains de la chapelle de Sainte -Marie -Madeleine au château
de Chevreuse, moyennant 28 sous parisis par an, le bail de cinq quartiers de pré situés près de Sous- Forêt (2 ). Le 22 octobre
suivant, il baillait, moyennant un cens de 4 sous parisis et une poule , à Robert Legendre, boulanger, demeurant à Maurepas,
un arpent de terre sis au même lieu , laquelle pièce de terre avait été reçue et délaissée entre ses mains par défaut d 'hoirie (3).
Le 10 juillet 1517, il était en son château de Chevreuse où, en présence de plusieurs officiers et gentilshommes de sa ba
ronnie , il recevait personnellement l'hommage du fief de Feucherolles qui lui fut fait par le chevalier Réné de Cauquelin ,
seigneur de Voisins- le- Cuit, à cause de feue Jeanne de Voisins, sa femme, et donnait quittance des droits féodaux qui lui furent
payés (4 ). Il mourut peu de temps après et avantle 27 août 1517, ainsi que nous allons bientôt etre à même de le justifier . Con
jointement avec sa femme, mais à une époque que nous ignorons, il avait cédé à Jean Leclerc et à Catherine Vaudetal, sa
femme, le fief de Balu , ou Froid -Hotel, et tout ce qu'il possédait dans les fiefs de Béhou , la Hunière , le Tremblay, Bicherel ,
Saint-Rémy et dépendances, sous la réserve que ces fiefs continueraient à relever de sa seigneurie de Maurepas , en
échange du fief d 'Adam d 'Ecrosnes sis à Mareil- le -Guyon et de 300 livres lournois de retour (5 ).

(1) Arch . de Seine-et-Oise.
(2 ) Arch de Seine-et -Oise (Chevreuse), 30 . liasse , cole 5 .
( 3) Arch . nat., S . 1125 . Il est à remarquer que ces deux baux sont
passés par devantdeux prêtres remplissant les fonctions de tabellion : le
premier, par -devant M . Jacques Surmullet, prêtre, substiluéjuré commis
pour et en l'absence de Nicolas de l'Epine , labellion juré de la baronnie
de Chevreuse ; le second , par devant Me Pierre Friquet, prêtre, tabel
lion juré commis établi à Maurepas, Pierre Delaporle élant simultané
ment bai!li des deux châtellenies.
(4 ) Papier velu , fol. 44 , n° 42.
(5 ) Inventaire des titres du château du Tremblay , liasse 1, 6° 10 .

Par son testament du 21 août 1512 , qui ne nous est pas parvenu , il avait donné, du consentement de sa femme, toute la baronnie de Chevreuse à son fils Charles ou , à son défaut, à Claude, sa fille , et, en troisième lieu , à Yde de L'orfèvre, sa pelite fille, née du mariage de Françoise de Canteleu , seur des précédents (1 ). Nous ignorons complètement quelles furent ses armoiries, et nous n 'avons retrouvé aucune trace nide son signet ni des sceaux aux contrats dont on usait dans ses châtellenies.

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    Over de familienaam Canteleu

    • Bekijk de informatie die Genealogie Online heeft over de familienaam Canteleu.
    • Bekijk de informatie die Open Archieven heeft over Canteleu.
    • Bekijk in het Wie (onder)zoekt wie? register wie de familienaam Canteleu (onder)zoekt.

    Wilt u bij het overnemen van gegevens uit deze stamboom alstublieft een verwijzing naar de herkomst opnemen:
    Andreas F. Swart, "Kwartierstaat Johannes Gerardus Swart", database, Genealogie Online (https://www.genealogieonline.nl/kwartierstaat-johannes-gerardus-swart/I12674.php : benaderd 2 mei 2024), "Antoine de Canteleu Sr de Warlincourt-en-Artois, Seigneur de Chevreuse et de Maurepas (????-1517)".