Dans son acte de décès sa mère est dite: " haute et puissante Dame Madame Grace Petronille de Slacedo, dame du palais de la reine.."
L'Héritage Holstein: "Marie Brune de Merode née 16 octobre 1716 à laquelle le Marquis de Westerloo disputoit en 1761, le marquisat de Trelong, source Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la ..., p 76, François Alexandre Aubert de La Chesnaye.
Trouvons à la bibliothéque de l'université de Gand un mémoire de sa soeur: " Accarias de Serionne - Ju 8708: Second mémoire pour Mad. Marie Louise née Comtesse de mérode, Marquise de trelon, Contre M. le Marquis de Westerloo, Comte du Saint Empire."
Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV: 1735-1758, Charles-Philippe d'Albert Luynes, p 68 : " 1 mars 1751: Avant-hier samedi, il y eut conseil de depêches. M. d'Argenson devoit y apporter l'affaire de MIIe de Mérode. Ce jour-là même et la veille, il avoit travaillé huit heures à cette affaire; mais Mlle de Mérode envoya son intendant le prier de ne point faire le rapport, à cause d'une nouvelle requête qu'elle avoit été obligée de donner. Mlle de Mérode, qui atrente-sept ou trente-huit ans, est fille unique de feu Mme de Mérode, dame du palais de la Reine. Feu M- de Mérode avoit gagné un grand procès, en conséquence duquel il a entré enjouis sance d'une terre très-considérable Mme de Mérode,seule héritière de son père, a continué à jouir de cette terre; cette jouissance ainsi que la propriété lui sont disputées par M. de Vesterloo, gendre de M. le prince de Montauban. Le jugement qui devoit être prononcé samedi est un règlement dejuge. M. de Vesterloo prétend qu'il doit être jugé au parlement de Paris, et Mlle de Mérode prétend qu'elle doit l'être par le parlement de Douay. Elle est venue ici pour solliciter son affaire, qui est des plus importantes pour elle, puisqu'il s'agit de tout son bien. Elle n'aura rien du tout si elle perd, et elle sera fort à son aise si elle gagne."
Le duc de Lunes parle aussi de son décès: "1753 : Du dimanche 7, Versailles. — On apprit avant-hier la mort de Mlle de Mérode; elle avoit au moins quarante ans ; elle est morte de la petite vérole, à Douay, le dixième ou le douzième jour de sa maladie. Je dois avoir parlé de son procès dans le temps du dernier voyage qu’elle fit ici; il s’y agissoit principalement de la belle terre de Treslon. Elle étoit venue ici pour un règlement de juges, qu’elle avoit gagné ici au conseil de dépêches; elle avoit compté dès ce moment avoir gagné son procès contre M. de Westerloo, et il n’est pas douteux qu’elle l’auroit gagué effectivement; elle étoit à Douay pour le faire juger. On prétend que Mlle de Mérode vouloit se marier immédiatement après le gain de son procès, et que sa situation alors lui permettant de faire la fortune d’un homme de condition, elle s’étoit déjà informée des mœurs et du caractère de M. de Morbecque, frère cadet de M. le prince de Robecque. Les héritiers naturels de Mlle de Mérode, et qui vont reprendre et faire juger le procès, sont M. le prince de Rubempré, son cousin germain paternel, qui héritera vraisemblablement, et M. de Hem,
qui est aussi Mérode, mais parent d’un degré plus éloigné. M. de Westerloo est bien de la maison de Mérode, et même l’ainé; c’est sur cela qu’est fondée sa prétention; il sontient que la tante de M. de Mérode , qui étoit je crois Mmme d’Holstein, ayant fait une substitution , devoit le regarder comme ainé de la maison au défaut des mâles de la ligne directe, parce que M. de RubemPré et M. de Hem sont des branches cadettes. M. de Rubenipré est marié; mais il a fait un mauvais mariage qui cependant n’est point secret; il a épousé sa servante ou sa cuisinière ; il a eu depuis ce mariage défense de l’Empereur d’aller à Bruxelles, et même, je crois, de faire porter son nom a sa femme.
J’ai dit l’age de Mlle de Mérode, au moins de quarante ans; il seroit plus considérable si elle est née en Espagne comme on le croit. Mme sa mère vint d’Espagne ici en 1717 ou 1718. Mlle de Mérode étoit fille unique; elle avoit eu un frère qui étoit de l’âge du Roi et qui mourut en 1725 ou 1726." source Mémoires sur la cour de Louis XV, 1735-58, Volume 12, p 316, Charles Philippe d'Albert Luynes (duc de)
Marie Louise de Mérode |