Hij is getrouwd met Irma van HAM.Bron 2
Zij zijn getrouwd op 9 september 1885, hij was toen 25 jaar oud.
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{source : Personnel
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La disparition tragique de Francois Motte, laissant cinq je unes orphelins,avait emu et frappe de compassion tout Tour coing, " Que vont devenir les petitsMotte " - se demandait - on. Leur grand' pere Philippe Motte, presqueoctogenaire , ecrase de chagrin, etait incapable de les recueillir.
Les " petits Motte " - le nom leur en est reste - furent pr is en charge eteleves par leur grand' mere maternelle, Mad ame Duvillier ~ Duriez.
Leur onclePhilippe Motte ~ Wibau x etait leur tuteur legal.
Mais on decida d'abord de ne pas les sortir de chez eux e t de ne pas lesseparer, de maniere que l'intimite des enfa nts put se maintenir et se resserrerdans un reste d'atmosp here de foyer. Une personne de confiance, qui s'etaitdevou ee a leur service depuis la mort de leur mere, leur tenai t compagnie. Parchance aussi, la maison etait voisine: d e celle de leur grand' mere Duvillier,ce qui facilitait l' ensemble du probleme.
Quand les enfants grandirent, les aines des cinq orphelin s furent envoyes auCollege de la Providence a Amiens ou il s poursuivirent leurs etudes. C'etaientLouis et Francois ; Joseph et Paul furent mis d'abord au college de Tourcoing ,puis chez les Freres a Saint - Omer.
L' histoire des quatre freres peut maintenant se relater s ous un aspectcollectif.
En 1881, a 21 ans: Louis, l'aine, ayant accompli une anne e scolaire dans unCollege anglais, puis un stage de plusie urs mois a " United - Mills " (quiexiste toujours), a Oldh am, fondait avec son frere Francois la Societe: " Louise t Francois Motte Freres, a Tourcoing ". Ils montaient, ru e des Piats, sur unterrain cede par leur Grand' Pere Duvil lier ~ Duriez et avec l'aide financierede celui - ci et d e leur oncle Florentin Eloy ~ Duvillier, une filature de coton comportant 15 self~actings
d'environ 900 broches".
Quand Joseph et Paul eurent termine leur service militair e au I er R. I.. aCambrai. les aines firent entrer tout na turellement leurs cadets dans leurassociation. A leurs deb uts ils furent guides et
soutenus par leur oncleFlorenti n Eloy qui non content de l'aide financiere apportee au deb ut, lesaidait journellement, leur faisant confiance, leu r fournissant les moyens dedemarrer rapidement; s'interess ant a
leur affaire avec l'autorite qu'ilapportait en toute s choses ; et leur manifestant une affection vraiment paternelle. Florentin Eloy ~ Duvillier avait obtenu d'un ami be lge, M. Edouard VanHam ~ Carlier, que son neveu fit un sta ge de quelques semaines dans sa filaturede coton a Buysing hem {Brabant) .
Florentin Eloy et Edouard Van Ham, tous deux cavaliers, s'e taient connus dansdes reunions hippiques ; ils avaient e u l'occasion d'echanger des chevaux, etleurs relations eta ient devenues amicales.
Ces quelques semaines de stage prirent un caractere imprevu , car Louis
Mottefaisait la connaissance d' Irma VAN HAM , qu' il epousait en 1885, alors qu'ellen'avait que 17 an s {ils eurent douze enfants ; l'un de ceux~ci tomba au cour sde la guerre de 1914 ; un gendre perit lors du torpillag e du " Lusitania " en1915 ; l'aine de leurs fils est Vice~ President de la Chambre de Commerce deTourcoing).
Par la suite, Paul Motte epousait Louisa VAN HAM ; ils eure nt onze enfants.
En 1895, Francois Motte epousait Marguerite DUVILLIER et le ur menage eut quatreenfants.
Joseph se mariait le dernier, en I898 ; il epousait Marguer ite VAN HAM
quiavait dix~huit ans; ils devaient avoir onz e enfants {I) .
Les " Petits Motte " furent des travailleurs opiniatres. Il s developperenthardiment leurs affaires, essentiellement d ans la branche cotonniere: dans leNord, en Belgique, en No rmandie et dans l' Est, pour en faire l'une des plusimport antes de France.
Leur tuteur Philippe Motte ~ Wibaux et leur oncle Florenti n Eloy lesencourageaient.
Louis et Francois racontaient volontiers qu'ils avaient ren contre a Manchesterleur cousin Eugene Motte, qui avait exa ctement leur age, en 1885, alors qu'ilsenvisageaient de mo nter une seconde filature. Eugene Motte leur avait dit: " Allez - y hardiment, mes petits cousins. Commandez 20 renvid eurs d'un coup ".
Ce qu'ils firent, et la mesure fut souvent repetee.
Ce qui a caracterise les quatre freres, en plus de leur pui ssance de travail,c'est l'union intime affectueuse et conf iante qui les a unis jusqu'a leur mort.
Jamais. entre eux, l'ombre d'une discussion d'interets. Mai s une solidariteabsolue. Ils etaient toujours d'accord. E t si sur une question technique,economique, ils pouvaien t differer d'opinion, la solution etait laissee al'arbitra ge de leur aine. Louis. Cela leur semblait naturel.
Louis mourait en 1924, Paul en 1939, Joseph en 1940, et Fra ncois en 1942.
Ces orphelins, qui avaient a peine connu leurs parents, leu r vouaient unveritable culte. Ils en parlaient sans cesse ; s'inspirant de leur souvenir. lesconsiderant veritableme nt comme leurs Anges Gardiens,
" Je me souviens ", dit celui de leurs descendants a qui no us laissonsmaintenant la parole, " qu'etant jeune associe , le premier de ma generation, en1909 , je remarquais qu'a ux dates anniversaires du deces de leurs parents, monper e et mes oncles se sentaient encore en deuil; et une atmosp here detristesse planait sur le bureau toute la journee.
" Mon Pere, mort a 64 ans, est alle toute sa vie et chaqu e semaine " rendre savisite a ses parents ", au cimetier e de Tourcoing. S'arretant d'abord 'a latombe de son grand ' pere, Philippe Motte -Roussel.
" Ils temoignaient d'une reconnaissance touchante a leur gr and' mere, MadameDuvillier ~ Duriez, qui les avait eleves ; et a leurs oncles Philippe Motte ~Wibaux et Florentin El oy- Duvillier." Les quatre freres n'eurent pointd'activit e politique ni officielle (I) . Leur modestie etait presqu eombrageuse. En revanche, il participaient a toutes les oe uvres religieuses,charitables, sociales, temoignant d'un d evouement personnel et d'une generositeinepuisable. .
" Jusqu'a leur derniere maladie, ou a l'exode de 1940, il s travaillaient lespremiers et les derniers. Ils aimaien t a repeter: " La Presence " ! Meme chaquedimanche, reunio n de contact au bureau. Les conges et les vacances etaien tpratiquement inconnus. Un unique delassement, presqu'un e passion, celle de lachasse et des grands chiens de chass e. Francois, le seul ne chassant pas,trouvait ce delasseme nt bienfaisant pour
ses freres, et les y encourageait,s'in teressant a leurs prouesses. Encore un petit temoignage d e cette ententefraternelle...
" En somme, des existences simples, droites, consacrees a l eurs familles, aleur profession, aux oeuvres.
" Ils n'avaient point d'ennemi. Peu d'envieux. Car ils deva ient leur succesindustriel a un labeur opini atre, et a l' amour de leur metier." Leurs ouvriersleur temoignaient d e l'estime par ces mots qui n'etaient
contredits par personne :" Ils travaillent comme nous, ils ne sont pas
fiers, il s sont justes "."Leur modestie voilait une profonde cultur e
generale. Louis et Francois lisaientassidument, s'intere ssant aux idees generales, a l' Histoire, a l' Economie, meme a la Philosophie. De leur passage chez les Jesuites, il s avaient garde unevaste erudition classique et l'enrichis sement intellectuel, qui en est lamarque." Joseph
etait d' une extreme amabilite, tres social, profondement pieux.I l soutenait la presse catholique avec une generosite qui n e calculait pas.Devoue corps et ame
au Culte Marial, i l a ete peut- etre le plus convaincu etle plus actif
des p ropagandistes de la devotion a Notre ~ Dame de Pellevoisin .Deux
de ses fils sont Franciscains, et une de ses fille s religieuse cloitree."Paul, le plus jeune des quatre frer es, etait aussi le plus gai. Mais, certes,pas moins travai lleur que ses aines. Age de plus de 70 ans,
il faisait enco re" l'ouverture " a l'usine
plusieurs fois par semaine, av ant le premier tour demachine ".
" Il avait eu son heure de celebrite, comme " coulonneux " . Etant jeune, avantl'automobile, il aimait les beaux chev aux et les attelages " bien mis ",C'etait aussi le gran d " fusil " de la famille.
Nous en etions fiers. - Toujours cordial, secourable, et d'un bon sens jamais en defaut.
" Humbles pour eux - memes, ils avaient la fierte de nom d e Motte. Etant jeune,je m'etonnais parfois que des homme s que j'admirais au- dessus de tous, preuxet modestes pou r eux ~ memes, eussent a ce point l'orgueil de leur nom,
" Par la suite j'ai compris,
"Ils avaient le culte de leurs ancetres, et mettaient a u ~ dessus de tout l'honneur de leur firme, de la Maison , qu'a leur tour, ils avaient
creee ",L'Histoire des " Pet its Motte " est ~ elle un phenomene de generation spontane e; N'est- ce pas un cas plus simple de developpement autom atique de vertusancestrales. Tombees la, sur un terrain pa rticulierement favorable (comme,ailleurs, dans le cas de s fils de Motte ~ Dewavrin) , elles ne demandaient qu'aent rer en germination,
Et les directives, les inspirations, les principes de condu ite que Motte ~Bossut et Alfred Motte - deux grands indus triels - recueillaient a Roubaix deleurs conferences journ alieres avec leur mere
Madame Motte ~ Bredart, les "Petit s Motte ", eux, allaient les ecouter au Cimetiere, en se r ecueillant surla tombe de leurs parents.
La mort n' interrompt pas la tradition, Les deux derniers f ils de PhilippeMotte - les deux derniers petits ~ fils d e Motte ~ Clarisse - entrerent enReligion, et c'est sur ce tte note que se termine l'etude entreprise de ladescendanc e de notre trisaieul.
Louis MOTTE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Irma van HAM |