Hij is getrouwd met Havoise de Bretagne.Bron 2
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comte de Nantes (1051), comte de Cornouaille (1058-1084), duc consort de Bretagne (1066-1072), régent de Bretagne (1072-1084)
"Hoel comte de Cornouaille et de Dol, il tiroit son origine de Budic, comte de Cornouaille, qui vivoit dans le même temps qu'Alain Barbetorte, et qui eut pour successeur, son fils Benedict qui, quoyqu'évêque, se maria à Guinodeon et mourut vers l'an 1026. Alain Caignard, comte de Cornouaille, sortit de ce mariage, et épousa Judith, fille légitime d'Hoël II comte de Nantes, bâtard d'Hoel I qui l'étoit aussi d'Alain Barbetorte. Leurs enfans furent outre le comte Hoël, Budic mort en 1098, Quiriac et Benedict successivement évêques de Nantes ; et deux filles dont la derniere nommée Agnès, épousa le comte Eudon, oncle de Conan II. Hoël fils aîné d'Alain Cagniard, devint comte de Nantes, au droit de sa mere, tante paternelle de Mathias qui possedoit ce comté, et qui mourut sans enfans en 1051. Judith vivoit alors, n'étant morte qu'en 1064. elle ceda ses droits à son fils qui devint aussi comte de Cornouaille en 1058 par le decès de son pere. Hoël soûtint le pary du comte Geoffroy fils d'Eudon, dans la guerre qu'il fit à Conan II et eut luy-même guerre contre Geoffroy Martel, comte d'Anjou, qui s'empara de la ville de Nantes dont il fut contraint de se retirer au bout de quarante jours. A peine Hoël fut-il devenu comte de Bretagne aux droits de sa femme, qu'il entreprit par dévotion le voyage de Rome. Il secourut en 1073 Fouques Rechin comte d'Anjou, dans sa guerre pour le Maine contre Guillaume duc de Normandie qui avoit conquis l'Angleterre depuis quelques années ; aida Fouques dans le siege qu'il fit de la Fleche ; et fut témoin de la paix qui fut conclue à Blanche-lande au moment que les armées se mettoient en mouvement pour combatre. Il entra encore en guerre l'an 1075 contre Eudon et Geofroy le bâtard, ses deux beaux-freres, qui ne le voyoient qu'à regret héritier du bien de leurs peres. L'année suivante Guillaume d'Angleterre vint faire le siege de Dol, mais après quarante jours d'attaque inutile il se retira. Dom Lobineau prétend sur l'autorité de quelques chroniques Bretonnes et de quelques historiens Anglois, que Guillaume avoit été sollicité pr le comte Hoël, pour venir lui aider à faire ce siége, et que ce fut Philippe I, roy de France, appelé par Robert, fils rebelle du nouveau roy d'Angleterre, et par les Bretons soulevez, qui trouva le moyen de leur couper les vivres, ce qui les obligea de lever le siége. M. l'abbé des Tuilleries, s'appuyant sur l'autorité d'Orderic Vital, auteur presque contemporain, a soûtenu que le conquerant entreprit seul ce siége pour punir Raoul comte de Nortwic, qui, après avoir été banni par luy de l'Angleterre pour crime de rebellion s'étoit refugié en Bretagne dont il étoit originaire, et que ce fut Alain Fergent fils d'Hoël, qui força le roy d'Angleterre à se désister de son entreprise sur Dol. L'historien de Bretagne avoit avancé que Guillaume le Conquérant avoit fait deux fois le siége de Dol ; sçavoir en 1076 et en 1086, que la premiere fois il avoit forcé à le lever par le roy de France, et la seconde fois par Alain Fergent. Son contradicteur a apporté plusieurs raisons par où ilcroit avoir démontré que ce second siége est imaginaire, et qu'il faut s'en tenir uniquement au premier, où il prétend que le comte Hoël n'étoit point. Il est vray que cet abbé avoit soutenu que le roy de France n'avoit point paru pour obliger Guilaume à se retirer. depuis il s'est retracté sur ce point. La date d'une charte de Barthelemy abbé de Marmoutier, l'ayany convaincu du contraire attendu qu'elle porte clairement qu'elle a été faite dans l'année et dans le temps que Philippe roy de France passoit (par Tours) pour se rendre en Bretagne, et y combattre le roy d'Angleterre qui assiegeoit la ville de Dol. D'où il conclut que le roy ayant joint Alain Fergent qui étoit à la tête des troupes de son pere, ils contraignirent l'Anglois à se retirer avec tant de précipitation, qu'il abandonna presque tout son équipage qu'on estimoit plus de 15000 livres sterling. Le comte Hoël mécontent du vicomte de Porrhoët fut faire le dégat surses terres, et ce vicomte faillit à tomber entre ses mains l'an 1077, mais faisant un dernier effort il se dégagea, et força le comte à se rendre luy-même son prisonnier. Alain Fergent son fils qui se trouvoit avec luy dans cette déroute, échapa, et ranimant le courage de ses troupes, il delivra son pere, qui mourut le 13 avril 1084."
(P. Anselme, Tome 3, p. 48-9)
Hoël II de Bretagne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Havoise de Bretagne |