Mariée avec Frédéric Antoine "Lo Caçaire" PUECH (né Saint Izaire, Aveyron, 11-3-1864), dont:
Maria PUECH (1900)
Frédéric Louis PUECH (1903-1985)
Andréa PUECH (1908-1999)
Ernest PUECH (1911-1977)
Thérèse PUECH (1913)
Marcel PUECH (1918-2001)
À propos de Marcel Puech:
Sa mère, Angèle Germaine Puech-Daures, reçut dans les années 1920 de l'argent de son frère, Elie Daures, pour pouvoir quitter la maison conjugale dans l'Aveyron, où elle était malheureuse. Elle est partie avec son fils cadet, Marcel Puech, pour se refaire une vie. Vers 1970 Marcel est allé voir son oncle pour le remercier de ce geste dont sa mère lui avait parlé. ll était devenu un grand antiquaire à Avignon. Après sa mort, il a laissé sa collection au Musée Calvet d' Avignon.
Voir:
http://www.musee-calvet-avignon.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1220&Itemid=19
La Fondation Calvet - Hommage à Marcel PUECH
Les obsèques de Monsieur Marcel PUECH ont eu lieu le 5 septembre 2001 à Saint-Izère (Aveyron), son village natal situé à 20 km de Saint-Affrique, en présence des seuls habitants du village, des membres de sa famille et des représentants de la Fondation Calvet. A cette occasion, le vice-président de la Fondation lui a rendu un dernier hommage, mettant en relief sa haute compétence, sa grande générosité et son amour des arts qui ont donné un sens tout particulier à sa vie et à son action.
Hommage à Marcel PUECH
"Je voudrais au nom de la fondation Calvet et de la ville d'Avignon témoigner de l'émotion qu'a suscité la disparition de Monsieur Marcel Puech.
Vous qui êtes de sa famille, de son village, et de ses amis, saviez déjà quel être d'exception il était. Pour nous à Avignon, et pour ceux qui l'on connu, à Paris, en France et dans le monde, il apparaissait surtout comme un grand commerçant, un grand amateur d'art, un grand collectionneur. Il était commandeur des arts et des lettres.
Du commerçant, il avait les qualités de souplesse et de finesse. De l'amateur d'art il avait le goût aiguisé et sûr, du collectionneur il avait l'immense culture. Il était devenu dans les domaines qu'il aimait un très important critique d'Art ; sachant bien juger, il savait bien acheter. Il s'était constitué ainsi un très important patrimoine, comparable à celui des plus grands antiquaires et collectionneurs de France. Son activité professionnelle, ce goût pour les objets d'art et sa passion pour constituer des collections dessinaient cependant une plus fine personnalité.
Il aimait vraiment les objets, il aimait les regarder, les toucher, les posséder. Il est probable, que dès son plus jeune âge, il soit parvenu, avec l'aide de sa mère, (à laquelle il était très attaché), à déceler en eux, la main, la technique et le génie de l'artisan qui les avait réalisés. Il pouvait ainsi entrer en correspondance avec lui, confronter, sans crainte ni agression sa personnalité avec celle de l'artiste. Il y trouvait une jouissance calme et subtile, qu'il aimait communiquer, qui affinait et enrichissait son goût, jusqu'à la perfection.
Avec le temps, avec l'âge, cette exigence de qualité l'a conduit à s'isoler, se rendant compte, à mesure que disparaissaient ses amis et se rétrécissait son entourage, qu'il restait peu de monde pour partager ses émotions, ses connaissances et sa passion. Il s'est rapproché des musées cherchant auprès des Conservateurs une oreille attentive et un refuge pour celles d'entre ses collections qu'il estimait les plus précieuses.
La fondation Calvet, institution originale, vieille de prés de 200 ans, propriétaire des oeuvres de 7 musées, disposant de ressources propres, lui a paru apte à recueillir et à protéger les biens qu'il chérissait. Par 4 donations successives, il lui céda l'essentiel de ses immenses collections. Par une cinquième, il s'engagea à lui laisser après sa mort, l'hôtel particulier, dans lequel il demeurait, l'hôtel de FORBIN LA BARBIN. Il pouvait, prés de son domicile, venir admirer les plus belles de ses pièces et juger de son vivant de leur effet sur le public. Il y trouva, je pense, ses dernières satisfactions.
Quant tout fut finit, que sa maison fût vide, il songea à sa famille, à quelques derniers amis, puis il garda le silence. On apprit bientôt, qu'un jour de printemps, il était parti, seul, accompagné peut-être du sourire de sa mère, descendre réveillé, l'autre côté de son rêve.
La Fondation qui a connu par le passé de grands donateurs, vient de perdre le plus généreux. Elle se sent aujourd'hui, une nouvelle fois, petite, devant un grand mort. Elle se dit cependant, qu'elle doit, à nouveau, pour les amateurs d'art et voyageurs éclairés qui viennent du monde entier visiter ses musées, poursuivre sa mission et faire à présent connaître le nom et l'oeuvre fondatrice de Marcel PUECH. Une des principales salles de l'hôtel de Villeneuve où sont exposées les oeuvres majeures du musée Calvet, portera son nom et une plaque, sur l'hôtel de FORBIN, rappellera ce qu'il fût pour sa cité.
Il voulait faire partager le dépassement que suscitaient ses émotions artistiques et faire perdurer ce qu'il avait obtenu de lui, de plus rare. C'est cet idéal, qu'il y a 200 ans, Esprit CAVET, a voulu promouvoir, en fondant, pour élever l'esprit et le goût des hommes, l'institution qui porte aujourd'hui son nom. Nous qui sommes les héritiers de cet illustre fondateur, et pour certains d'entre nous, ses exécuteurs testamentaires, nous nous engageons, devant vous, à pérenniser, dès à présent, le nom et la mémoire de celui qui nous réunit, aujourd'hui, pour un dernier adieu."
Bertrand LAPEYRE,
Vice-président de la Fondation Calvet
DECES DU DONATEUR MARCEL PUECH
29 Juillet 2001
Marcel Puech, un grand collectionneur qui fut le généreux donateur du Musée Calvet d'Avignon, s'est suicidé au début du mois de juin 2001 à l'âge de 82 ans.
Au cours de ces vingt dernières années, Marcel Puech avait fait rentrer au Musée Calvet des centaines d'?uvres, tableaux, dessins, sculptures, tapisseries, meubles et pièces d'orfèvrerie.
Il avait notamment offert au musée plus de mille dessins du XVe au XIXe siècle permettant ainsi à cette institution de posséder l'une des plus belles collections de dessins dont certains furent présentés à Paris en 1998.
Il avait également donné sa demeure, l'hôtel Forbin de la Barben, situé au c?ur de la vieille ville, ainsi que 3000 ouvrages de sa bibliothèque. En décembre 1999, il avait don de 25 peintures dont un portrait de Louis XIV par Mignard, des toiles italiennes du XVIIIe siècle et une importante tapisserie du XVIIe siècle. Il avait ensuite offert une superbe toile du Vénitien Pietro Negri représentant la mort d'Agrippine.
Cet autodidacte devenu antiquaire à Sète au milieu de la Seconde Guerre Mondiale s'était installé à Avignon après le conflit. Il fut parmi les premiers professionnels à ramener des pièces religieuses d'Italie ou d'Espagne mais il vécut plutôt en solitaire vouant une passion rare pour le Musée Calvet dont les travaux de rénovation sont toujours en cours.
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