Elle est mariée avec Renaud II Châtelain de Lille.
Ils se sont mariés avant le ers 1150.
Témoins de mariage: 1) Perus de le Maisnil, 2) Johannes de Waverin, 3) Robertus Ruffus.
SAINGHIN-EN-WEPPES.
La seigneurie de Sainghin-en-Weppes, antique domaine des
châtelains de Lille, relevait du château de Lens. Sa contenance m'est
inconnue.
Renaud II, châtelain de Lille, épousa, en premières noces avant 1157, Mathilde de Wavrin, fille de Roger III, sénéchal de Flandre. Ce fait que je n'ai connu qu'après la publication de mes Châtelains
de Lille, est rappelé dans un acte du comte Thierry d'Alsace, passé à Lille in hospicio meo, in thalamo Comitisse, en 1157, pour trancher les difficultés qui avaient surgi depuis le contrat de mariage. Cette
dame avait reçu pour douaire la seigneurie de Sainghin-en-Weppes. (Brassart, Généalogie de Wavrin, pages 22 et 44, d'après un manuscrit latin n° 9930 de la Bibliothèque nationale, et le Cartulaire de l'église d'Arras, f° XLIIII ; XIIIe siècle).
A la mort de Mathilde de Wavrin, la terre de Sainghin revint à son
mari qui épousa, en secondes noces, Adelis, fille d'Arnoul, comte de
Guines, et de Mahaud, châtelaine de Saint-Omer. Il mourut sans enfants
ayant pour héritier son frère Hugues. Sa veuve, à qui la terre de
Sainghin avait été assignée pour douaire, se remaria à Robert de.
Wavrin, dit l'Oncle, fils de Roger III, sénéchal de Flandre, auquel
elle porta en dot l'usufruit de ladite terre de Sainghin. « Il y a lettres
à Saint-Waast d'Arras, dit Du Chesne, par lesquels ce Robert de Wavrin
déclare qu'icelle terre de Senghin lui appartenoit à cause de sa femme
et qu'elle devoit retourner à Jean, chastellain de Lille, fils du chastellain
Hugues et de Hermentrude, qui en estoit le propriétaire ». (Maison de
Guines, p. 447). Robert de Wavrin, dit de Sainghin depuis son mariage
avec la douairière du châtelain de Lille, vivait encore en 1209.
En 1242, il y avait longtemps sans doute que la terre de Sainghin
avait fait retour au châtelain. Au mois de février de cette année (n. st.)
Jean, châtelain de Lille et de Péronne, fiançant son fils aîné à la fille
aînée de Robert de Wavrin, sénéchal de Flandre, promet de lui donner
ou le mez de Sainghin ou celui d'Erquinghem ou celui du Plouich. Le
traité ne reçut point son exécution et" le mez de Sainghin resta aux
mains des châtelains.
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Au commencement du XIVe siècle, la seigneurie de Sainghin-enWeppes
passa dans la maison de Luxembourg par le mariage de
Guiotte, héritière des châtelains de la maison de Lille, avec Wallerand
de Luxembourg, sire de Ligny, et y demeura cent cinq ans. Jeanne
de Luxembourg, héritière des châtelains de Lille de la maison de
Luxembourg, alliée a Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, et morte
sans enfants le 12 août 1407, laissa, avec la châtellenie héréditaire de
Lille et le comté de Saint-Pol, la seigneurie de Sainghin-on-Weppes
au neveu de son père, Pierre de Luxembourg, comte de Conversan et
de Brienne, seigneur d'Enghien, de Beaurevoir et de Richebourg.
Un des fils do celui-ci, Jacques de Luxembourg, fut seigneur de
Richebourg, de Ruminghem et de Sainghin, chevalier de la Toison
d'Or, et épousa Ysabeau, héritière delà maison de Roubaix, fondatrice
de l'Hôpital de cette ville. Leur fille aînée, Isabeau de Luxembourg,
veuve depuis le 29 juillet 1504 de Jean de Melun, seigneur d'Antoing,
d'Épinoy et de Wingles, maréchal de Flandre, possédait, en 1507, la
seigneurie de Sainghin-en-Weppes qu'elle tenait en pairie du pointé
d'Artois à cause du château de Lens. (Bouthors, coutumes du Bailliage
d'Amiens, T. II, p. 350).
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