Il est marié avec Antoinette Campion.
Ils se sont mariés
Enfant(s):
NOTE:Les Hallez portent des fleurs de lys, privilège royal accordé exceptionnellement (aux verriers et aux tisserands, entre autres) S'il n'est pas forcément un signe nobiliaire, il témoigne cependant de l'ancienneté de la phratrie, puisqu'elle remonte au Moyen-Age. Ils portent aussi une tête de chien: sans doute, pour évoquer la fidélité et la bonté. Pensez à ce que disait Ludwig van BEETHOVEN: "Je ne reconnais d'autre supériorité que la bonté"... Bron: Abbé J-M G, ESQUISSE DE L'HISTOIRE D'UNE PHRATRIE: LES HALLEZ, recu de mon cousin Michel Hallez.
ESQUISSE DE L'HISTOIRE D'UNE PHRATRIE: LES HALLEZ
Au sens sociologique du terme, la phratrie est un groupe de clans, au sein d'une même tribu. Ce terme nous indique donc les frontières de ce travail, qui ne concerne pas l'intégralité de la tribu des HALLEZ aujourd'hui disséminée à travers toute la Belgique.
1. Le NOM
Le nom de la phratrie qui fait l'objet de cette recherche s'est présenté à l'origine sous la forme de "Hale"» Plus précisément, ce nom était plutôt un surnom qui fut donné au 10e s par les autochtones vaincus du Royaume des Francs, aux membres d'une tribu de "Northmans" dont le visage magnifiquement "hâlé" les avait vivement impressionnés.
Selon son étymologie,
ce nom signifie très exactement "desséché par le vent du large, par l'air marin"» Le mot, disent les spécialistes du lan-gage, "vit surtout dans le Nord"» Par ailleurs, on sait aujourd'hui, que
les noms de famille chez nous, se sont insensiblement imposés tout au long du 10e s. Toutefois la graphie, essentiellement phonétique, demeura flottante jusqu'à l'introduction du Code civil (1804), encore que certains noms ne sont arrivés à se fixer qu'aux environs de 1850! Il ne faut donc pas s'étonner outre mesure de rencontrer dans un même registre paroissial de nombreuses variantes du même nom de famille.C'est ainsi, qu'en ce qui nous occupe, le nom de la tribu se présente aussi bien sous la forme de "Halle" que celle de "Hallet" (diminutif) et ce, jusqu'à la fin du 16e s» Dans la suite des temps, la plupart des ressor tissants de la tribu mirent leur nom au goût du jour, goût forcément espagnol ; ce furent les "Hallez"! Ainsi, quelle qu'en soit sa graphie, ce nom vous rappelle à chaque instant vos lointaines origines, tout en évoquant le fameux "teint Scandinave"
2. Les Origines
Un destin s'enracine tout à la fois dans un sol, une époque, une famille. II est profondément tributaire d'une hérédité et d'une histoire. "Autant savoir"!
Dès le début du 9e s, l'histoire de la tribu se confond avec la grande Saga des hommes du Nord ou Normands qui désignaient surtout les Danois et les Norvégiens, encore que ces derniers étaient moitié moins nombreux. Pour des raisons aussi diverses que compliquées, les Danois avaient dominé les Norvégiens, comme ils domineront plus tard les Suédois et même les Anglais (Voyez dans les oeuvres de Shakespeare, les nombreuses et importantes allusions au Royaume du Danemark)» Par ailleurs* depuis la mort de Charlemagne (814), fils de Pépin le Bref et de "Berthe aux longs pieds", l'Empire d'Occident s'affaiblit par des guerres de succession et des querelles intestines. Profitant de cette faiblesse évidente, les Sarrasins envahissent l'Europe par le Sud et les Normands par le Nord* L'Europe est à feu et à sang. Les guerres, en plus des
famines, de la peste et du choléra viennent à bout de 50% de sa population» C'est bien simple; on pensait que l'an mil sonnerait la Fin du monde!A bord de leurs fiers drakkars, embarcations fortes et fines, les Normands multiplient leurs incursions, tant par les côtes que par les fleuves, sous la conduite de chefs ou "VIKINGS" (= rois de la mer). Leur puissance vient de leur courage
mais aussi de la supériorité de leur génie en construction navale. Dans ce domaine, ils ont une avance de plusieurs siècles sur les autres peuples. La femme viking est l'égale de lâhomme; elle
combat courageusement à ses côtés, revêt l'armure et brandit lâépée.Les Vikings ne craignent ni les tempêtes, ni les distances. Ils étonnent encore aujourd'hui!
3. La Normandie
Les expéditions guerrières (et commerciales) des Vikings avaient commencé sérieusement en 819. Elles se poursuivront pendant près d'un siècle, tantôt contre l'Angleterre, tantôt contre le Royaume des Francs,, Attaque notamment de Paris qui doit, par trois fois, négocier le départ des Vikings. En 895, ceux-ci s'installent définitivement à l'embouchure de la Seine.
Et c'est ainsi que, soumis à la pression constante des Vikings et incapable de résister à leurs assauts répétés, le Roi des Francs, Charles le Simple, céda finalement à leur chef ROLLON qu'il fit duc, ce qui allait devenir la Normandie par le Traité de St-CLAIR-sur-EPTE(911). Ceci contre l'engagement d'adopter le christianisme, de cultiver la terre et de défendre le pays contre toute nouvelle piraterie. La même année, ROLLON, chef des Vikings et Duc de Normandie se faisait baptiser.
Dès ce moment, les Normands "de Normandie" deviennent de pacifistes cultivateurs. C'est qu'aussitôt après avoir conquis des terres, ils ne songent qu'à y faire régner l'ordre, la justice et la paix. C'est là, dans le pays du cidre et du
beurre (qui fera concurrence au beurre danois), dans cet immense jardin de santé, où fleurissent les arts et les lettres, sur le sol où est né la petite Thérèse c-à-d. la plus grande Sainte des temps modernes, c'est là que la tribu a reçu son surnom "Halé" et c'est là que, déjà tisserands sans doute, ils coulèrent des jours heureux jusqu'au 13e ou 14e siècle»4. MONS.
A vrai dire, la tribu est remontée vers le Nord, se partageant en deux phratries d'égale importance, semble-t-il: l'une se fixa à VALENCIENNES, où elle est toujours bien représentée tandis que l'autre se fixa à MONS si bien que nous pouvons affirmer de façon incontestable que le berceau de la phratrie en Belgique, se trouve à MONS, Dans les registres paroissiaux de cette "bonne ville" comme on disait alors, les HALLEZ se manifestent par une présence massive et assidue depuis 1567 jusqu'en 1796. Or, il faut savoir que dans nos provinces, ce fut le
Concile de Trente (1563) qui imposa aux curés la tenue de ces registres religieux qui seront finalement remplacés par les registres de l'Etat Civil (En principe: 1793).Autant dire que la phratrie se trouvait à MONS bien avant 1557 et, à coup sûr, même avant la fin du 15e s, A cette époque, en effet, MONS devint un centre artisanal, qui se fit connaître au loin, par la qualité de sa fabrication de drap et de serge. Et c'est à ce moment-là, que des tisserands et des teinturiers, venus de France, d'Allemagne et d'Italie pour s'y établir, connurent assez vite une belle opulence. Les HALLEZ, tisserands de père en fils, étaient alors des artisans indépendants et des bourgeois notables qui portèrent les armoiries que vous connaissez.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent encore aujourd'hui (il y
a des préjugés qui ont la vie dure!), le fait de porter des armoiries n'est pas un privilège ou un signe nobiliaire; de nombreux textes très
officiels et très anciens, dans le grand minutier des Archives nationales, sont là pour prouver que nul ne fut jamais empêché de faire usage de blason, tant qu'il n8usurpait pas celui de que] qu'un d'autre. Dès le 13e s», on voit des artisans, des paysans et des marchands faire usage de blasons quand ce ne serait que pour marquer le sceau de cire de leurs lettres ou de leurs sacs de blé» Ces marques étaient simples, comme doit l'être toujours un blason, puisqu'il doit pouvoir être reconnu au premier coup d'oeil. Le vôtre l'est, tout en étant par ailleurs prestigieux: il porte, en
effet des fleurs de lys, privilège royal accordé exceptionnellement (aux verriers et aux tisserands, entre autres) S'il n'est pas forcément un signe nobiliaire, il témoigne cependant de l'ancienneté de la phratrie, puisqu'elle remonte au Moyen-Age. Il porte aussi une tête de chien: sans doute, pour évoquer la fidélité et la bonté. Aussi, quand vous regarderez votre magnifique emblème, pensez à ce que disait Ludwig van BEETHOVEN: "Je ne reconnais d'autre supériorité que la bonté".5. HYON
Insensiblement, comme toujours en Histoire, la phratrie HALLEZ de MONS est devenue elle-même une véritable tribu. En 1562, la "Damoiselle Loyse de Bouzanton" créa un asile d'orphelins que, très vite, on appela "La Bonne Maison des orphelins de Mons"» Or, en 1583, elle remit 1'établissent qu'elle avait fondé entre les mains de l'autorité civile: on peut trouver l'acte original et officiel de cette donation dans les Archives communales de Mons, et la signature est de Martin HALLET, greffier de Mons.
Par ailleurs, on trouve souvent le nom "Hallet" parmi les bienfaiteurs des hospices de Mons. Et il y en a, pas des bienfaiteurs mais des hospices!
De temps à autre, une famille "Hallet" quitte Mons, pour s'installer à NIMY, CIPLY, THULIN ou encore CUESMES, comme notre Antoine, notre premier témoin. Son 12e enfant sera son premier fils et il l'appelera Antoine parce qu'il veut pour son fils le même prénom que lui ou peut-être parce que ce fils est né le jour où l'on célèbre St Antoine (ermite égyptien du 4e s) Toujours est-il, quâAntoine fils s'en va s'installer, comme tisserand à HYON. Il y épousa Ursule DUFOUR qui lui donna une famille nombreuse. Cinq générations de la phratrie vont vivre à HYON, mais pas toujours comme tisserands. En 1770, Joseph est journalier mais son frère Pierre "tiendra" le métier jusqu'en 1782, date à laquelle il se fait cabaretier, puis déménage à JEMAPPES d'abord comme cabaretier et enfin comme peigneur de laine, marchand de lin.
Que s'est-il passé? C'est que vers 1745, Jacques de VAUCANSON, un ingénieur-mécanicien de Grenoble invente le premier métier à tisser entièrement automatique que Joseph-Marie JACQUART, mécanicien de Lyon, va mettre au point et même perfectionner. Du coup, c'est la crise chez tous les tisserands indépendants et, pour beaucoup, c'est la ruine.
Pendant trois générations, jusqu'au mariage de Gaspard II,
1855, les HALLEZ de HYON feront contre mauvaise fortune, bon coeur: ils
seront journaliers, comme la plupart, ou domestique comme notre Gaspard avant son mariage, ou encore charbonnier, entendez mineur de fond, comme son frère Léopold. Ils savent qu'il n'y a pas de sots métiers et se montrent très courageux!6. Retour à MONS
et ... retournement de la situation! Du moins pour Gaspard II, car pour ses frères et soeurs, rien n'a changé. Aujourd'hui encore, la plupart de leurs descendants sont de condition très modeste. Notre Gaspard a surtout eu la chance de rencontrer Euphémie BARBIER, Lui est alors domestique
à l'Hospice des Chartriers, elle est marchande ambulante , Elle, c'est la petite dernière d'une famille de sept enfants comme Gaspard était lui aussi,le petit dernier d'une famille de sept enfants mais il semble bien qu'Euphémie était plus volontaire et moins résignée que son Gaspard de mari.
Câest elle qui le poussa à quitter sa place de domestique à l'Hospice des
Chartriers pour entrer comme employé à l'Hospice du St Esprit ou des enfants Trouvés et Abandonnés. Cet hospice, fondé par le prêtre François Michel et par sa soeur Jeanne, en 1682, était installé dans l'ancien hôtel des seigneurs dâHyon, rue de Houdain, et placé sous la surveillance de la Grande Aumône, En 1180, le Frère Guy de Montpellier plaça les Instituts pour enfants trouvés sous la protection des Chevaliers de l'Ordre duSt Esprit. Cette Maison du St Esprit devint rapidement trop petite, tant les enfants abandonnés (ou soi-disant) étaient nombreux. Dès lors, on plaça des enfants chez des particuliers. Ces enfants-là n'étaient objet d'aucune surveillance chez les nourriciers et des abus graves furent constatés. Pour éviter que cela ne se reproduise,
en 1839, la Commission créa l'emploi d'inspecteur des enfants trouvés et abandonnés. Familièrement, on l'appelait "l'inspecteur du St Esprit", Selon la chronique, il portait comme signe distinctif une médaille portant ces mots: "Charité Equité" et la légende "Hospices civils de Mons". Parmi ses multiples devoirs, il était chargé de visiter au moins deux fois par an les enfants placés en nourrice. L'emploi fut confié de 1839 à 1857, à Joseph PIERRON, de 1857 a 1880, à Gaspard HALLEZ et de 1880 à 1884, à Gusmar PREVOST. Nous nous retrouvons en famille.La suite,vous la
connaissez: c'est la naissance d'Edmond, d'Emile, de Mathilde et d'Alice. Edmond et Emile font d'excellentes études au Collège des Jésuites, collège qui vient à nouveau de s'ouvrir. Du coup, Maman Euphémie pousse ses deux grands garçons à suivre les cours de l'Ecole polytechnique, qui alors s'appelait plus simplement "l'Ecole des Mines de Mons" et qui se situait sur l'emplacement même de
l'Asile du St Esprit (1781-1815) et qui était devenu "la Caserne du St Esprit" de 1815 à 1879. (On peut encore voir aujourd'hui sur le balcon du n°13 de la rue de Houdain, une colombe en fonte, emblème du St Esprit. Jadis cette colombe était dorée, mais de nos jours, elle passe facilement inaperçue du fait qu'on l'a recouverte d'une affreuse peinture noire).Après l'Ecole des Mines que fréquentèrent plusieurs membres de la phratrie, Edmond se distingua comme ingénieur en chef au charbonnage du Grand Hornu, tandis qu'Emile qui, décidément, préférait voyager, mettra ses connaissances techniques au service de la S.C.F.B où il terminera sa carrière comme Directeur de Service d'Administration.
Les Vikings ont brûlé leurs drakkars: ils ont passé le point de
non-retour. L'avenir les attend: "HALLEZ, en avant!"Si vous avez, vous aussi le goût des voyages et des conquêtes, de l'aventure et de l'action; si vous aimez passionnément la nature en général, l'eau et le soleil en particulier; si vous appelez votre chien "Odin" ou "Thor"; si vous avez acheté un rouet, si vous vous adonnez a la joie du macramé, pas de doute vous êtes bien de la lignée des Vikings et, inconsciemment sans doute, vous avez renoué le fil de votre destinée à celui de la tradition ancestrale. Artisans ou Artistes, Techniciens ou Ingénieurs, tous les HALLEZ sont épris de liberté et d'indépendance et si "SAFETY FIRST" (= Sécurité d'abord) peut être le slogan des Assurances britanniques; ce ne peut, en aucune façon, être la devise de ceux et celles
qui ont, ne fut-ce que, quelques pintes du sang généreux des HALLEZ, Et si par hasard ce n'est pas votre chance, demandez à l'un d'entr'eux, une transfusion, en urgence,.,!L'histoire de trois siècles et demi de la phratrie que nous pouvons désormais connaître et apprécier, témoigne que cette "phratrie sans prétention" ne sera jamais à bout de ressources parce qu'elle aime profondément tout ce qui vit et tout ce qui est beau,
"A thing of beauty is a joy for ever", dit le poète. Oui, même quand tout est inutile, "une chose_ de beauté est une joie pour toujours",
ââââââââââââââââââââââââââââââââââ
Ce dimanche 24 avril 1983
Abbé J-M G
Bron: Abbé J-M G, ESQUISSE DE L'HISTOIRE D'UNE PHRATRIE: LES HALLEZ, recu de mon cousin Michel Hallez.
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FAMS uur: 20:06:03
wissel: 8 april 2007 22:29:03
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