Er ist verheiratet mit Mathilde d'Argenteau.
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Guillaume de Ciney se trouve cité comme témoin dans trois actes: en 1124,
à une charte donnée à Liége dans un synode général, par l'évêque Albéron ler
de Louvain, en faveur de l'abbaye de Munster (1); le 25 mai 1129, à une charte
donnée, dans l'église de Notre-Dame-aux-Fonts à Liége, par l'évêque Alexandre II,
faisant connaitre un accord conclu entre l'église de Notre-Dame de Huy et les
habitants d'Ulbeeck (2); enfin, en 1135, il est présent à la donation de l'alleu
de Villenz, à l'abbaye de Waulsort, par Godefroid de Rachan, son épouse
Gerberge, Nicolas de Herocha et son épouse Osilia (3).
En 1157, Guillaume de Ciney donne à l'église de Saint-Symphorien-au-Bois,
devenue plus tard Saint-Séverin-en-Condroz, tout ce qu'il possédait aux églises
de Mozet et d'Erpent, à la condition que les moines du prieuré chantent,
chaque année, une grand messe anniversaire pour ses parents défunts. Lambert,
comte de Montaigu et avoué du prieuré de Saint-Séverin, accepta pour les
moines cette donation qui fut confirmée par l'évêque Albéron II de Chiny (4).
Cette charte donne la composition de la famille de Guillaume de Ciney à
cette époque.
Il avait pour femme Mathilde (5) et de cette union naquirent quatre enfants :
1*Thierry, seigneur d'Argenteau, qui suivra au chapitre suivant.
Theodericus de Argenteal,
2* Guillaume qui, dans plusieurs chartes subséquentes, porte le titre d'avoué
de Ciney. Il se trouve témoin, avec son frère Thierry, à deux chartes datées
de 1140 et 1141 (6) et une dernière fois seul en 1145 (7). Comme l'avouerie
de Ciney est rentrée plus tard en la possession de la branche directe d'Argenteau, issue de son frère Thierry, il est à supposer que Guillaume mourut sans
postérité, ou que du moins sa descendance ne subsista pas longtemps (8).
3* Gertrude.
4* Aldegonde (9).
(1) BERTHOLET, op. cit., t. II, pp 590 et 400.
(2) Bulletin de la Commission ropale d'histoire, 4 série, t. 1. p. 110.
(3) Analcotes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la Belgique, t. XVI, p. 56.
(4) J. HALKIN, Document concernant le prieuré de Saint-Séverin-cn-Condroz, de l'ordre
de Cluny, dans les Bulletins de la Commission royale d'histoire, 5e série, t. V, p. 176. Les
deux copies de cette charte portent la date de qui est foutive: à cette époque régnait à
Liége l'évêque Otbert. L'indiction étant XV, Fempereur Conrad et l'évêque de Liége Albéron,
la date doit être 1157. L'Empereur Lothaire lll mourut le 5 décembre 1157; son successeur
Conrad II, ne fut élu roi que le 15 mai 1138, mais il faut remarquer que, même du vivant de
Lothaire, Conrard fut son compétiteur au trône et qu'il fut éla une première fois le 18 dé-
cembre 1127. Comme l'année commençait à cette époque à Noël, cette charte peut être
datée 1157, 5-25 décembre. M. Halkin dit que la date la plus probable est 1141, l'erreur du
copiste s'expliquant alors par l'oubli du chiffre L.
(5) Uxor ejus Mathildis. C'est tout ce que nous savons sur cette Mathilde, mais on
peut supposer, avec beaucoup de probabilité, qu'elle proviendrait des d'Argenteau, cités pré
cédemment au XIe siècle, et qu'elle aurait apporté la seigneurie d'Argenteau dans la famille
de Ciney, son fils Thierry s'étant appelé dans la suite
(6) MIREUS et FOPPENS, Opera diplomatica, t. 1, p. 659; t. IV, p. 372.
(7) DARIS, Notices historiques sur les églises du diocèse de Liége, t. IX, p. 149.
(8) Voir ci-après, Renaud II, en 1255 et Thierry II, en 1281.
(9) ERNST, Tableau des suffragans de Liége, p. v, se demande s'il ne peut pas consi-
dérer comme frère de Guillaume II, avoué de Ciney et de Thierry d'Argenteau, Renaud de
Hermalle Rainaldus de Hermala, qu'il a trouvé comme témoin à une charte de 1154,
donnée par l'évêque de Liége Henri II de Leyen: Je le croirois d'autant plus aisément, >
dit-il, que non-seulement le nom de Renaud a été en quelque façon propre à la Maison
» d'Argenteau, mais que la terre de Hermalle a toujours fait partie de ses possessions. >
Nous ne sommes pas de cet avis: la charte de 1137 anayisée ci-dessus et qui renseigne les
enfants de Guillaume ler, avoué de Cincy, ne parle point d'un fils qui se serait appelé Renaud.
Celui-ci, sans aucun doute, était simplement habitant ou originaire du village de Hermalle,
qui faisait partie de la seigneurie d'Argenteau. En 1224, on rencontre encore un « Renardus
> miles de Hermale qui tenait en fief de Henri d'Argenteau des terres situées à Hermalle
(BORMANS et SCHOOLMEESTERS, Carinlaire de Peglise Saint-Lambert, t. I, p. 209), mais la
charte ne mentionne aucun lien de parenté entre ce Renaud et Henri d'Argenteau. Nous trou-
vons aussi un Henricus de Hermalle miles en 1240 (Cartulaire de Herckenrode, t. 1, p. 85)
et en 1270 (Charte originale de Saint-Denis à Liège).
Blz 7 en 8
Histoire de la seigneurie libre et impériale d'argenteau et de la maison de ce nom
, aujourd'hui mercy-argenteau
Eugène Poswick
https://www.furet.com/media/pdf/feuilletage/9/7/8/2/0/1/2/8/9782012887961.pdf