Robert le Fort, né entre 815 et 830, tué le 2 juillet 866 à la bataille de Brissarthe1, est un membre important de l'aristocratie franque, issu de la famille des Robertiens, ancêtre de la dynastie capétienne.
Robert le Fort était marquis de Neustrie, comte de Tours et d'Anjou. Le roi Charles II le Chauve le nomma en 853 missus dominicus pour ces régions.
Ayant pris part en 858 à une révolte contre Charles II, il se soumit en 861 et reçut la marche de Neustrie, la région entre Seine et Loire2.
Il s'illustra par la suite dans la lutte contre les Bretons et les Normands.
Sommaire
Origine
Robert le Fort est très probablement fils de Robert III de Hesbaye3 (?-av. 834), comte de Worms et d'Oberrheingau, et de Waldrade, sur d'Eudes d'Orléans (?-834).
Lors d'un colloque scientifique tenu à Angers en 1987 à l'occasion du millénaire capétien, l'historien Karl Ferdinand Werner a confirmé4,5 l'origine rhénane de Robert le Fort en s'appuyant sur le témoignage de Réginon de PrümNote 1.
L'origine familiale de Robert le Fort est longtemps restée méconnue et diverses conjectures ont pu être formulées. Au XXe siècle, des travaux de plusieurs historiens comme Karl Glöckner6 ou Karl Ferdinand Werner7confirmés par Christian Settipani8 ont permis de dégager un certain nombre d'hypothèses et de quasi-certitudes sur l'histoire et la généalogie de Robert le Fort. Ses ancêtres formeraient un groupe familial constitué de serviteurs des derniers Mérovingiens9 en Neustrie comme Robert, référendaire de Dagobert Ier puis de proches des premiers Carolingiens9 en Austrasie comme Robert Ier comte de Hesbaye et de Worms mort en 764.
Un Grand du royaume
Soutien à Charles II et obtention des comtés de Tours et Angers
Robert le Fort est cité dès 836, année au cours de laquelle il quitta la région du Rhin moyen10, mais sans être titré.
Lors des luttes de pouvoir entre les fils de Louis Ier le Pieux, il prit parti pour Charles II le Chauve, qui était le gendre d'Eudes d'Orléans et donc l'époux de sa probable cousine germaine. Il dut abandonner ses terres, incorporées dans le royaume de Lothaire Ier, pour se réfugier à l'Ouest, dans sa famille maternelle.
En 852, Charles II le Chauve le fit abbé laïc de Marmoutier11, puis l'année suivante missus dominicus de divers comtés de Neustrie, notamment dans les régions de Tours et d'Angers12.
Karl Ferdinand Werner explique la réussite de son implantation dans la région ligérienne par les attaches familiales4,5 qui l'auraient lié au clan animé par le sénéchal Adalard et à deux groupes de parenté de l'Ouest :
les comtes Géroldiens (issus de Gérold Ier de Vintzgau) installés à Blois, Châteaudun et Angers,
les Widonides basés dans la marche de Bretagne.
Révolte contre Charles II et obtention du marquisat de Neustrie
En 856, Charles II le Chauve installe son fils Louis à la tête d'un « duché du Mans », territoire qui correspond à la marche de Neustrie13. Robert n'est mentionné ni à cette occasion, ni à partir de novembre 853 et au cours de l'année 854 quand les Normands remontent la Loire pour piller Angers, Tours ou Blois14 : peut-être avait-il à cette époque perdu ses charges. Toujours est-il qu'on le retrouve en 858 aux côtés de Louis le Germanique, contre Charles et son fils15. Il ne se soumet qu'en 861, en échange du marquisat de Neustrie16.
Lutte contre les Normands
En 862, 864 et 865, Robert s'illustra dans la lutte contre les offensives des Vikings qui ont établi des bases à l'embouchure de la Loire (853) et de la Seine (856) sous la direction de leur chef Hasting. Bernard Plantevelue, n'étant pas décidé à abandonner son héritage paternel, vint attaquer Robert le Fort qui dû abandonner Autun et pour se dédommager, pris possession de l'Abbaye de Saint-Martin de Tours et en chassa l'abbé17. En 866, Charles le Chauve lui octroya, outre à nouveau le marquisat de Neustrie, la collégiale de l'abbaye Saint-Martin de Tours, abbaye prestigieuse qui avait l'avantage de mettre à la disposition de Robert une mense abbatiale lui permettant de doter de nombreux vassaux11.
Robert mourut la même année dans un combat l'opposant, avec d'autres comtes, à des Normands qui descendaient la Sarthe après avoir pillé Le Mans (bataille de Brissarthe)16.
Réginon de Prüm raconte que les Normands tuèrent Robert le Fort devant l'église de Brissarthe.
Mariage et enfants
L'épouse de Robert le Fort n'est mentionnée dans aucune source contemporaine. Plusieurs hypothèses ont été mentionnées à cet égard.
La première hypothèse, la plus communément admise, est de considérer que Robert le Fort est le second mari d'Adélaïde d'Alsace18. Adélaïde d'Alsace, connue aussi sous le nom d'Adélaïde de Tours (v. 805-ap. 866), était la fille de Hugues d'Alsace. Elle s'est mariée vers 839 avec Conrad Ier de Bourgogne19. Mais rien n'assure qu'Adélaïde se soit remariée après la mort de Conrad et cette hypothèse présente des faiblesses chronologiques.
La seconde hypothèse propose que Robert le Fort se soit marié avec une fille d'Adélaïde d'Alsace et de Conrad Ier. Cette hypothèse repose sur une interpolation de la chronique de Saint-Bénigne de Dijon, datant du XIIe siècle20. La transmission du prénom Hugues chez les Robertiens et le fait qu'Hugues l'Abbé, fils d'Adélaïde et de Conrad, succède à Robert le Fort renforcent l'hypothèse que l'épouse de Robert le Fort soit une proche parente d'Adélaïde.
La troisième proposition, avancée par l'historien allemand Karl Ferdinand Werner, fait de cette épouse une fille d'Eudes d'Orléans (vers 790-834). Mais s'il y a bien une parenté entre Eudes d'Orléans et Robert le Fort, c'est probablement par Waldrade, la mère de Robert le Fort, laquelle serait sur d'Eudes d'Orléans.
Au XIIIe siècle, Albéric de Trois-Fontaines attribue à Robert une épouse nommée Régina, concubine de Charlemagne. Outre l'impossibilité chronologique de cette affirmation, il semble que celle-ci résulte d'une confusion entre Hugues l'Abbé (fils de Conrad) et beau-fils de Robert le Fort, et l'abbé Hugues, fils de Charlemagne et de Régina.
En tout état de cause, Robert le Fort fut le père de deux fils qui furent rois des Francs :
EudesNote 2, né après 852, mort le 3 janvier 898, roi des Francs de 888 à 898 ;
Robert, né vers 860, mort le 15 juin 923, roi des Francs de 922 à 923. Il est le grand-père d'Hugues Capet et donc l'ancêtre de toute la lignée et dynastie capétienne.
Robert van Francië, of Robert de Sterke (?,? - ?, 15 september 866) uit het geslacht der Robertijnen was graaf van Tours en Anjou.
Hij werd in 853 door Karel de Kale aangesteld als graaf van Tours. Na een opstand tegen Karel III van Oost-Francië in 855 werd hij hertog over de regio tussen de Seine en de Loire.
Hij was waarschijnlijk getrouwd met Adelaide, een dochter van Lodewijk de Vrome of van Koenraad van Bourgondië. Hij werd de vader van Odo, graaf van Parijs en Robert, koning der Franken. Hij was de overgrootvader van Hugo Capet.
Er ist verheiratet mit Adelheid van Tours.
Sie haben geheiratet im Jahr 864, er war 44 Jahre alt.Quelle 2
Kind(er):
Großeltern
Eltern
Geschwister
Kinder
Robert "de sterke" van Anjou (ook: Francië) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
864 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
Adelheid van Tours | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
http://www.genealogieonline.nl/stamboom-voorhaar/I4755.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_le_Fort
www.genealogieonline.nl/stamboom-voorhaar/I4709.php