(1) Sie war verwandt mit Pierre de Blécourt.
(2) Sie war verwandt mit Gallois de Bailleul.
Après sa soeur.
Mémoires et documents publiés par la Société archéologique de Rambouillet - 1873 (2)
Auteur: Société archéologique de Rambouillet - Editeur: Société archéologique de Rambouillet
...Chevreuse. Le 29 octobre 1529, Claude de Canteleu, fille d'Antoine de Canteleu et veuve de Pierre de Blécourt, transigea, au...(Paris - 1529)
Claude de CANTELEU x Gallois de BAILLEUL seigneur de Longpont baron de Chevreuse à cause de sa femme ca. 1541, en procès avec Gilles de FAY seigneur de Châteaurouge 1541, et 1542.
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CHAPITRE VI.
CLAUDE DE CANTELEU , BARONNE DE CHEVREUSE , ET PIERRE DE BLÉCOURT , SON SECOND MARI. - GALLOIS DE BAILLEUL , SON TROISIÈME MARI, ET JEAN DUFAY, TOUS DEUX PRÉTENDANT A LA BARONNIE DE CHEVREUSE.
(1529-1543)
Claude de Canteleu était l'aînée des trois enfants issus du mariage d'Antoine de Canteleu et d'Yde de Chevreuse . Nous
venons de dire dans le chapitre précédent comment, sous la curatelle de Robert de Canteleu , son oncle , elle avait fait oppo
sition à la mise en la main du roi, faite par l'abbaye des Vaux de-Cernay le 9 mai 1494, dont elle fut déboutée par arrêt du
parlement du 18 février 1497 ; comment elle avait opéré le retrait lignager sur la rente de 100 écus d'or due à l'amiral de
Graville le 2 avril 1499 ; comment, malgré son opposition , son père et sa mère furent maintenus en la possession de la châ
tellenie de Chevreuse par arrêtdu 7 mai 1509 ; et comment, enfin , le 30 mai de la même année , elle renonça à l'exercice de
son retrait lignager . Par contrat du 21 mars 1502, elle avait été mariée à Charles de Villeassin (1), mais nous ignorons complètementquel était
(1) Arch . de Seine-et- Oise (Chevreuse ), 23. liasse , 1re partie ; ancien inveutaire , p . 12 .
ce personnage et quelle pul etre la durée de cette union . Était elle déjà veuve ou encore en puissance de mari lorsque , le
6 octobre 1520 , elle fit un testamentdont nous n 'avons que la mention , et par lequel elle léguait à Charlesde Canteleu , son
frère , et à Yde Lorfèvre, sa nièce, une sommede 4 livres (1). Quoiqu'il en soit, antérieurement ou postérieurement à cette
dernière date , elle épousa Pierre de Blécourt, écuyer , seigneur de Béthencourt, qui, comme nous l'avons déjà dit, présenta le
20 novembre 1527, conjointement avec Yde de Chevreuse , sa belle -mère, un sujet pour l'une des chapelles du château de
Chevreuse , et le 27 janvier de l'année suivante, par-devant le notaire de la châtellenie de Chevreuse , au nom des deux chape
lains des chapelles du château , dont il se faisait fort, bailla à ferme et pour trois ans à deux autres prêtres, Jacques Formulet
et Pierre Jumièges, tout le revenu et temporel de ces deux chapelles (2 ). Dans ces deux circonstances, il est probable qu'il
agissait au nom de sa femme, nue -propriétaire de la seigneurie de Chevreuse par suite de la donation faite par sa mère , et
comme héritière de Charles de Canteleu , son frère. C 'est au même titre que Claude de Canteleu, sa femme, agissait quand ,
le 16 septembre 1528, elle fit défense à Jean Hulmien , laboureur, d 'entrer en possession de 5 arpents de lerre assis au -des
sous de Saint-Rémy, qu'elle prétendait lui avoir été mal vendus par sa mère (3) ; celle- ci, en effet, n 'était plus qu'usufruitière de
la terre de Chevreuse .
Pierre de Blécourt vivait encore lorsqu'après le décès d 'Yde de Chevreuse , sa belle -mère, arrivé le 15 avril 1529, sa femme
entra en jouissance de la baronnie de Chevreuse et de toutes ses dépendances (4 ), mais il parait être mort bien peu de temps
après, puisque nous trouvons en date du 26 juillet suivant la mention d'un « contrat par lequelmonsieur levesque de Paris
(1) Ancien invenlaire, p . 12.
(2) Arch . de Seine el- Oise, 30• liasso, cole 5 .
(3 ) Arch . de Seine-et-Oise, 23e liasse , 1re pièce .
(1) Arch . nat., S . 1125 , n° 9 .
« recoit en foy et hommage damoiselle Claude de Cantelleu des partyes et portions qui luy estoient eschues par le décedz
de sa mère frères et scurs és terre et seigneurie de Chevreuse et Maurepas ledit contract portant quictance de 12 livres payez par ladicte damoiselle audict sieur evesque pour les droictz de relief (1 ). »
Trois mois plus tard , le 29 octobre , la même damoiselle est dite veuve de Pierre de Blécourt et dame de Chevreuse, dans la transaction qu'elle fit, par-devant deux notaires du Châtelet de Paris , avec frère Guillaume Qui non , prieur de Saint- Jean-de -l'Isle de Corbeil, commandeur de Saint- Jean de Latran à Paris et d 'Etampes, au sujetdes procés qui existaient entre eux et qui, comme nous l'avons déjà dit, avaient été commencés entre Antoine de Canteleu et Nicolle l'Esbahy, et continués avec Charles Jouvenel des Ursins , tous deux commandeurs aussi de Saint-Jean de Latran . Les procés jusqu'alors pendants furent mis à néant sans dépens, dommages -intérêts et restitution aucune. L'objet du litige ne portait plus que sur une pièce de bois de 24 å 25 arpents, située prés de la Brosse et des bois de Chevreuse du côlé de Saint-Lambert, dont la propriété était indécise entre les parties. Il fut décidé que le produit en serait partagé entre elles, le fonds, avec les droits de chasse et de justice , restant à la dame de Chevreuse (2).
Peu de temps après cette transaction , Claude de Canteleu avait épousé en troisièmes noces, vers la fin de 1529 ou au
commencement de 1530, Gallois de Bailleul, seigneur de Longpont(3). Nous voyons, en effet, que le 31 mars de cette dernière
année , Guillaume de Bault, écuyer , seigneur de Fleury et de Blesmy, tant en son nom que comme tuteur de François de
Bault, son frère , héritiers de demoiselle Yonne de Fleury , leur tante , fit à Gallois de bailleul, chevalier , seigneur et baron de
(1 ) Arch . de Seine-et-Oise, 23e liasse, 1re pièce.
( 2) Arch . nat., S . 5139. Copie de 1756 , scellée par le pricar de Saint Jean -de-Latran .
(3 ) Arch . nat ., S . 1125 , 110 9 .
Chevreuse, seigneur deGrand -Moulin ,paroisse de Saint-Rémy lez-Chevreuse , foi et hommage pour le fief de Blémy (1 ). Le
25 février de lamêmeannée, sinon de l'année suivante, il reçut de Jean Duval l'aveu des seigneuries de Dampierre, Sen
lisses et Bécancourt (2). Enfin, le 1er juillet 1532 , Nicolle Bois seau , pretre de l'église Saint-Jacques, à Paris, avoua tenir en
foi et hommage de lui, comme baron de Chevreuse , le fief et hotel de Doinvilliers avec ses dépendances (3).
Claude de Canteleu mourut le 1er août suivant; par son contrat de mariage , elle avait fait donation à son mari de tous
ses biens.
Gallois de Bailleul, seigneur de Longpont, ne nous est pas beaucoup plus connu que son prédécesseur Pierre de Blécourt,
seigneur de Béthencourt (4). Il avait comme lui des biens en Picardie , où était située la seigneurie de Longpont, dans le can
ton de Villers -Cotterets et l'arrondissementde Soissons. Nous pensons qu 'il devait appartenir à la famille de Bailleul-Saint
Martin , en Artois, qui portait : d 'argent bandé de gueules (5 ).
Une fille d 'Adrien , seigneur de Bailleul-en -Artois, et de Bonne d 'Occock, dame de Saint-Martin , était femme de Nicaise de
Boufflers, seigneur de Villers- en - Cambrésis , de Rumilly et de Noyelles qui, en 1421, reçut de Philippe le Bon , duc de Bour
gogne , le commandement du château de Saint -Riquier (6 ).
Dans la seconde moitié du seizième siècle , un Gillon de Bail leul, seigneur de Longpont, avait pour femme Jeanne de Chourses (7).
(1) Arch . de Seine-et-Oise Chevreuse ).
(2) Arch . de Seine-et-Oise, 23 " liasse, I re pièce.
(3 ) Arch . de Seine el-Oise, 3 . liasse , cole 12 (Chevreuscì, 1re pièce , 1er feuillel.
(4) Il y a plusieurs localités du nom de Béthencourt, notamment dans le Cambrésis ; dans la Picardic, canlon de Nesle (Somme) ; canton de Liancourt (Oise) ; canton de Chauny (Aisne), etc.
(5 ) Dict. Hérald ., La Chesnaye-des-Bois.
(6 ) Hist. généal., t. V , p . 90 .
(7) Hist. généal., 1. IX , p . 58 . Il y avait plusieurs autres familles de Bailleul, portant des armoiries différentes, notamment au pays de Caux et en Flandres.
Etant devenu veuf, il conserva, en vertu de la donation qui lui avait été faite par sa femme, le titre et la jouissance de la baronnie de Chevreuse . Dès le 28 décembre 1532, il reçut en cette qualité, d 'Antoine de Caujon , la foi et l'hommage du fief
de Montabbé (1 ). En 1533, il plaidait avec Wast de Marle, écuyer, seigneur de Vaugien , au sujet de cette seigneurie , comme le prouve un arrêt de la cour intervenu entre eux le 8 juin de cette même année (2). Enfin , le 26 novembre 1539 , il fut reçu en foi et hommage de sa terre de Chevreuse par Jean , cardinal du Bellai, alors évêque de Paris (3 ). Cependant, cette possession lui était vivement contestée par Gilles Dufay , seigneur de Châteaurouge , mari d 'Yde Lorfèvre , comme tuteur et curateur de Jean Dufay, leur fils. A ce sujet, un procés fut entamé au Châtelet de Paris entre lui et Gallois de Bailleul. Le seigneur de Châteaurouge se présentait « pour son fils Jehan du Fay , comme héritier de tous les biens meu bles et immeubles délaissés par le décès de feue dame Claude de Canteleu , en son vivant femme dudit de Bailleux ; et ce pour la baronnie et seigneurie de Chevreuse , appartenances et dépendances, moitié de Saclay et Bagneux, les fiefs de Harbouvilliers, la Ferté , près de Selles, Senlisses , la Chapelle -Milon , Saint- Jean -de- Choisel, Parc-sous-Forest (4). »
(1) Arch. de Seine-el-Oise (Chevrense ),'3 liasse, cole 12 , 1r. p ., p . 17 .
(2 ) Arch . nat. Plaidoiries Reg . XIXX , XIII , fol. 211 .
(3) Arch. do Seine et-Oise Chevreuse), 23. liasse , 1re pièce .
(4) Jean Duſay était encore écoliet et étudiant à Paris, en 1356 . Le 16 août 1535 , Giiles Duſay , son père , comme curatenr et faisant valoir ses droits à la seigneurie de Chevreuse , s'opposait à l'entérinemerit d'une requête présentée à la cour, par Wast de Marle , écuyer, seigneur de Vaugien, subrogé aux droits de Mathurin Chauderon, seigneur du même lieu , et fut débouté de son opposition par arrêt du 18 décembre 1536 . Il s'agissait d 'un procés relatif à la fourniture du fief de Vaugien existant depuis longtemps entre Mathurin Chauderon , seigneur de ce lieu , et Yde de Chevreuse, dans lequel. comme nous l'avons vu plus haut, élait in tervenu Gallois de Bailleul, prétendant aussi å la terre de Chevreuse . Il est à présumer qu 'à cause du procès pendant entre les deux prétendants , la terre de Chovréuse fut régie par main souveraine , car nous voyons qne Jean Boisseau elGermain Lejay, commissaires de la terre de Chevreuse, reçurent, le 4 mars 1542, la loi et l'hommage du fief de Montabbé, faite par Michel de Caujon , et donnèrent quillance du relief du quart de celle terre , ouvert par la mort d 'Auloine de Caujon , frère de celui-ci (Arch. de Seine-et-Oise Chevreuse), 3e liasse , colc 12, 1re partie, p . 17 ).
Il soutenait, au nom de sa femme et de ses enfants que, par son testament de l'année 1512, Antoine de Cantelen , seigneur de
Chevreuse, avait donné, du consentement de sa femme Yde de Chevreuse , cetle baronnie à son fils Charles de Canteleu, et à
son défaut à Claude de Canteleu, seur de Charles, et en troisième lieu à Yde Lorfèvre , fille de Françoise de Canteleu, la
quelle était également fille dudit Antoine et d 'Yde de Chevreuse . Il ajoutait qu 'Antoine de Canteleu étant mort en 1517 , sa
veuve confirma ce testament et, par donation entre vifs, céda Chevreuse à son fils Charles, en lui substituantdemême Claude
de Canteleu et Yde Lorfèvre et s'en réservant seulement l'usufruit ; que Charles de Canteleu, majeur en 1523 , mourut sans
boirs en 1524, laissant pour héritières sa mère, sa sæur Claude et sa nièce Yde Lorfèvre ; et que Yde de Chevreuse mourut au
mois d'avril après Pâques 1829 en possession de la baronnie de Chevrense ; qu' « incontinantaprès le décès de ladite de Chevreuse, ledit seigneur de Châteaurouge, mary de ladite de Lorfèvre, et icelle de Lorfèvre , et Pierre de Blécourt, seigneur de Betancourt, second mari d'icelle Claude de Canteleu et icelle Claude de Canteleu auraient joy de ladite terre de Chevreuse , moitié de Saclé, Bagneux, etc ., et accordèrent entre eux qu 'ils joyeroient de ladite baronnie de Chevreuse et autres terres suivant ledit testament et donation , et firent plusieurs beaulx d 'héritaiges , et exercèrent la justice dudit lieu comme seigneurs par indivis. Icelle Claude de Canteleu étant allée de vie à trépas le premier jour d 'aoust 1532, par ledit testament icelle de Lorfèvre , femme dudit seigneur de Châteaurouge, était faite dame de toute la baronnie de Chevreuse, non obstant certaine donation
prétendue par ledit seigneur de Longpont lui avoir été faite par ladite Claude de Canteleu , sa femme, au traitié de leur mariage, laquelle ne pouvait aucunement etre valable . »
De son côté, Gallois de Bailleul objectait « que par ladite donation faite par ladite demoiselle Claude de Canteleu au traitié de leur mariage, en l'an 1529 , il avait été fait vrai seigneur et possesseur de ladite terre , et avait été reçu en foi et hommage par monseigneur l'évêque de Paris, et avait fait tous actes de vrai seigneur ; et que cette possession avait continué jusqu 'en 1532 , que ledit seigneur de Châteaurouge, comme tuteur dudit Jehan du Fay, son fils , s'était mis en procés. »
Gallois de Bailleul étant en possession tricnnale fut maintenu par le prévot de Paris en possession provisoire , nonobstant une
transaction que le seigneur de Châteaurouge prétendait avoir été faite entre lui, Yde de Chevreuse et Claude de Canteleu , et d'une donation de 1200 livres de rente faite par Yde de Chevreuse à la femme du seigneur de Châteaurouge, en cas qu'elle ne co
partageât pas avec Claude de Canteleu . .
En effet, « à Yde de Chevreuse , femme dudit Antoine de Canteleu , appartenait la moitié de la terre de Chevreuse à cause du douaire coutumier que avoit sur ladite terre de Chevreuse dame Jehanne de Saveuse , femme de Colard de Chevreuse, ses père et mère ; lequel douaire avait été adjugé à la dite Yde de Chevreuse par arrêt de la court. Et quant à l'autre moitié elle appartenoit à ladite Yde par le don fait au contrat de mariage de elle et d 'Anthoine de Canteleu . A la mort dudit Charles de Canteleu leur fils, tous les droits revenaient à ladite Claude de Canteleu , sa seur et non à Yde de Lorfèvre sa nièce , parce que représentation en ligne collatérale par la coutume de la vicomté de Paris, où la seigneurie de Chevreuse est situéc, n ’a lieu ; et qu 'il étoit certain que Françoise de Cantelen , mère de ladite Yde de Lorfèvre, étoit décédée longtemps avant ledit Charles de Canteleu ; que la moitié de l'héritage d 'Antoine de Cantelea appartenait à ladite Claude et que quant au droit que ladite Yde de Lorfèvre y pouvoit prétendre , elle en avait été amplement récompensée . Enfin Antoine de Canteleu ne pouvait léguer ce qui appartenait à sa femme Yde de Chevreuse . »
L 'affaire en était là quand les parties, pour éviter les frais du procès et du jugement, convinrent que le seigneur de Châteaurouge et ses enfants laisseraient à Gallois de Bailleul, seigneur de Longpont, toute la baronnie de Chevreuse , et que celui-ci
leur donnerait en compensation 800 livres de rente en terre et en outre 2000 écus soleil et leur remettrait tous frais et dépens. Tous demeurérent ainsi hors de cour et de procés, et fournirent un cautionnement par leurs parents, amis ou procureurs .
« Et pour ce que ledit seigneur de Longpont n 'estoit aisé à bailler l'assignation de 800 livres de rente en terres et seigneuries et lesdits 2,000 écus , promptement il mist à sa place Anne de Pisseleu , duchesse d'Etampes , à laquelle il vendit la terre et baronnie de Chevreuse, la moitié de Bagneux , Saclé et autres terres, tous les droits , raisons et actions qu' il aroit ou pouvoit avoir és terres de Roissons en la vicomté de Comporte assise au pays de Picardie ; Maurepas, les Laiz , Maincourt et Lenclave assis en France ; et sur d 'autres rentes estant sur Rebecques et Souverain -Moulin , aussi assises à Picardie , et Warlencourt en Artois, et auxdites seigneuries qui ont apparlenu auxdits Anthoine de Canteleu et Yde de Chevreuse , sa femme, perpétuellement, etc., etc .»
En retour,
» Anne de Pisseleu donna à Gallois de Bailleul les terres de Bresse et Choleuses, assises au pays de Gastinois tenues du roi à cause de sa grosse tour du Louvre; plus les lerres de la Brosse, Milly et Mourteaux , assises au pays de Gastinais, tenues parties du seigneur de Vallery et du seigneur de Vaten , etc., etc., lesquelles terres évaluées 2000 livres tournois de rente. Et en outre lui promist 500 livres tournois de rente en terre pour parfaire 2500 livres tournois de rente en terres et seigneuries . Et pour solde lui donna 20 ,000 livres tournois en 8 , 213 écus d 'or soleil et le reste en ducats, escus, testons et monnoye . Et ledit de Bailleul s'en tint pour content et bien payé. De plus, il dut prendre la moitié de la coupe de tous les bois taillis de la baronnie de Chevreuse au -dessus de douze ans.
Cette transaction et cet acte de vente furent passés le 18 juillet 1543 par-devant Luce Bourgerat et François Nozon , notaires
du Châtelet de Paris. Les parties contractantes étaient:
« Gilles du Fay, seigneur de Châteaurouge , tant en son nom que comme tuteur de Jehan du Fay, fils de lui et de feue noble demoiselle Ydede Lorfèvre ; ledit Jehan du Fay, héritier uni versel de feue noble demoiselle Claude de Canteleu, jadis sa tante ; Etienne Morel , écuyer , comme tuteur de Jacques, Marguerite . et Marie du Fay , enfants des mêmes Gilles du Fay et Yde de Lorfèvre et héritiers de leur mère ; Abel le Bourguignon , tuteur de Loys du Fay, fils desmêmes Gilles et Yde ; Robert de Pellevé, comme procureur de Charles de Pellevé, son père, fondé de pouvoir de Jehan de Pipemont, écuyer, seigneur de Pont- Saint-Maxence (parents ou amis des parties), d 'une part. Et messire Gallois de Bailleux, chevalier , seigneur de Longpont, d 'autre part. Et monseigneur le révérendissime Antoine , cardinal de Meudon , évêque d 'Orléans, procureur de haute et puissante dame Anne de Pisseleu , duchesse d 'Etampes , autorisée par son mari, Jean de Bretagne, duc d 'Etampes (1). )
Ce fut ainsi que la baronnie de Chevreuse sortit des mains de la famille de Pierre de Chevreuse, qui l'avait possédée pendant près de deux siècles, c'est-à -dire depuis 1364 jusqu'en 1543.
(1) Donné par extrait ou analyse de la transaction dont une copie sur papier est conservée aux Arch . nat., S . 1125 , n° 9 .
Claude de Canteleu | ||||||||||||||||||
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