Er ist verheiratet mit Stephanie Julie Augustine Joseph ROUSSEL.Quelle 2
Sie haben geheiratet am 23. Oktober 1820 in Roubaix, 59, Fra, er war 24 Jahre alt.
Kind(er):
{source : Personnel
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industriel filateur de lin ; maire
Philippe, le dernier des enfants de Motte ~ Clarisse qui pa rvint a l'ageadulte, n'en fut pas le moins remarquable. Ad mirablement doue et n'ayant pascomme ses freres souffert d e l'instabilite resultant de la perioderevolutionnaire (2 ) , il fit ses etudes latines d'abord a Tourcoing chez le sPeres Recollets, puis a Cambrai ou, mis en pension chez u n.
chanoine, il suivitavec les eleves du seminaire les cou rs du College Universitaire - de 1810 a1816.
Il avait ete baptise clandestinement par son oncle Chretie n Motte, le proscrit,et la tradition nous a transmis l'imp ression du jeune Philippe assistant, a sixans, a la reouve rture de l'eglise Saint
~ Christophe, rendue au culte(3 ) , sonetonnement devant l'etendue de l'edifice, la foul e des fideles unis dansl'atmosphere recouvree de la prier e en commun. Il eut la une veritablerevelation de l'espri t de la religion; et ce souvenir semble avoir marque etimp regne toute son existence.
Encore le " Saint ~ Christophe " d'alors etait ~ il loin d' avoir, en largeur eten hauteur, l'ampleur que des transfor mations radicales lui ont donnee.
Ses parents nourrissaient le secret espoir de le voir embra sser la viereligieuse. Et toutes les notes qui accompagnen t son passage au CollegeUniversitaire le donnent, comme u n sujet d'elite.
Le 14 Aout 1813, on le dit " classe dans la categorie des c ollegiens qui sesont le mieux distingues par leurs progre s et leur conduite " - et comme telinvite a assister (prob ablement a contre ~ c¶ur) au Te Deum
pour l'Empereur.
A sa sortie du College de Cambrai, et a la distribution de s prix de 1816 ilobtenait des nominations (prix ou accessi ts) en toutes les matieres.
C'est sans insister et sans marquer d'arriere ~ pensees qu e ses parents levirent opter pour la vie du monde. Il deva it d'ailleurs y exercer un apostolatqui ne permit guere d e regretter la determination qu'il avait prise.
Rentre en 1816, 'a 20 ans, il reprit sa place au foyer et c ommenca a l'ecole deses parents et dans leur affaire (se s deux freres aines ayant
pris leurindependance) l'etude d e la laine (peignage et filage) selon
les moyensrudimentai res qui etaient encore en usage a l'epoque.
Quatre ans apres, et sa mere etant morte entre temps, II ep ousait (en 1820)Mademoiselle Stephanie Roussel (1800 ~ 188 4) , fille du maire de Roubaix,Monsieur Roussel ~ Grimonpr ez (3) .
Quatorze enfants (dont dix parvinrent a l'age adulte) devai ent naitre de cetteunion.
Maigre, d'une taille au ~ dessous de la moyenne, la figur e imberbe, PhilippeMotte en imposait cependant par sa dist inction.
Un portrait de lui (age de 50 a 60 ans) existe quelque part , a ont unereproduction assez imparfaite se trouve danS! l 'ouvrage " Histoire des
Hospicesde Tourcoing " par Lahouss e, qui consacre quelques pages a Philippe Motte.
Monsieur Motte ~ Roussel nous apparait avec un front larg e et degage, lachevelure vaporeuse et relevee se ramenan t sur les tempes, le regard
un peuvoile de son frere Mott e ~ Bredart, le nez bien trace et les narines marquees.l a bouche expressive; l'ensemble degage une impression de vo lonte reflechie,temperee de bonte.
Chretien austere, severe a lui ~ meme, il etait la sincerit e et la droiturepersonnifiees: " droit en amitie " dit d e lui son fils le R. P. Paul Motte, "droit en affaires, d' une probite sans ombre, droit aussi en politique. Sincerec omme il l'etait, le respect humain n'avait que peu de pris e sur lui quin'avait pas crainte de montrer ce qu'il etait , ni ce qu'il pensait ". Avec unefermete sans detour mai s sans raideur, dit de lui un de ses arriere ~ petitsfils , il etait l' "autorite " dans la famille. A cote de lui s e tenait, en lapersonne de sa femme, la bonte et la tendre sse maternelle, et aussi la pieteardente de Stephanie
Rous sel."
Ils eleverent ainsi, dans les sentiments d'une totale disci pline chretienne,leur nombreuse famille.
Tous leurs enfants naquirent et grandirent dans la maison d e la Grand'
Place,sur le cote de l' Hotel~de~ Ville mainte nant dis~ paru, maison dont avait poselui ~ meme la premie re pierre, et que son fils habita apres lui.
Philippe Motte fut en meme temps l'ame de toutes les bonne s oeuvres deTourcoing. Une de ses premieres manifestation s dans cet ordre d'idees fut defonder, avec son beau ~ fre re Gaspart Desurmont, un
hopital libre dans l'anciencouven t des Peres Recollets hopital entretenu par souscriptions b enevoles.Tracasses par le Gouvernement de Louis ~ Philipp e qui pretendait avoir lemonopole de la charite, ils duren t faire remise de cette institution al'Administration de l 'Assistance Publique.
Philippe Motte devint alors " Pauvriseur ", c'est ~ a ~ dir e qu'il recueillaitdes fonds pour les familles pauvres qu' il visitait avec quelques amis avantl'apparition des S¶ur s de la Charite, et avant la fondation du Bureau deBienfai sance, dont il fut a la fois l' Administrateur et l'animate ur.
President du Conseil des Fabriciens de Saint ~ Christophe , l'un des fondateursde la Conference Saint ~ Vincent ~ d e ~ Paul a Tourcoing en 1841, c'est lui quifit venir a Tou rcoing les Petites S¶urs
des Pauvres.
Tres indifferent par nature aux seductions de l'ambition i l dut, par sentimentdu devoir, accepter sa part des charge s publiques.
C'est ainsi qu'il devint Conseiller d'Arrondissement, Membr e du ConseilMunicipal des 1846; qu'il remplit de 1849 a 18 56 les fonctions d'Adjoint, puisde Maire, dans une Adminis tration provisoire resultant du changement de regime.
Pendant Ce temps, il menait avec sagesse ses propres affair es, ou son timbre decommerce affichait, sous les initiale s J. M. J .,la marque de
sa foi profonde.
Heritier a son mariage (1820) de l'entreprise de son pere M otte ~ Clarisse"laquelle n'etait en 1825 encore qu'une pei gnerie de laine, il devint l'un despremiers utilisateurs d e la mecanique appliquee a la filature, ayant aide deses d eniers l'inventeur Declambreux.
Comme toute nouveaute, cette application eut a lutter contr e le decri de laconcurrence et la prevention de la cliente le (principale~ ment picarde)incriminant ou craignant un e alteration de solidite
du fil produit par cenouveau moye n.
En 1832, il fut l'un des premiers a actionner sa filature a u moyen d'unemachine a vapeur, dont l'arrivee a Tourcoing , par la route, crea sensation (I).
En 1842, nous le voyons conduire a un Congres des Negociant s etCommissionnaires en laines tenu a Compiegne, une deleg ation des quinzeprincipaux negociants de Tourcoing.
Membre de la Chambre Consultative, il fait partie, en 1856 , d'une delegation dequatre membres appeles a deposer pre s de la Commission des Douanes du CorpsLegislatif, contr e les projets de libre ~ echange.
L'estime de ses concitoyens lui valut l'attribution en 186 7 de la Croix de laLegion d' Honneur de la main meme de Na poleon III visitant les villes deTourcoing et de Roubaix . (La meme distinction, on se rappelle, avait, quelquesann ees plus tot, honore un autre fils de Motte ~ Clarisse -a R oubaix) .
Apres l'investiture du nouveau chevalier, le cortege imperi al avait defileGrand' Place, sous les fenetres memes ou s e trouvait Madame Motte ~ Rousselentouree de ses enfants e t petits ~ enfants gui,
comme tout le monde, criaient:" Vi ve l'Empereur ". L' histoire raconte
que derriere eux, la g rand' mere,restee legitimiste dans I'ame. rectifiait douce ment, pour mettre sa conscienceen paix :" Non, non, mes en fants; criez: " Vive l'Imperatrice . "
A la fin de sa carriere, les autorites ecclesiastiques lu i avaient . obtenu laCroix de Chevalier de Saint ~ Gregoir e ~ le ~ Grand, distinction tres rare al'epoque.
Les dix dernieres annees de sa vie avaient ete attristees p ar la mort de deuxde ses fils. Le dernier de ceux ~ ci, Je an - Francois, laissait
cinq jeunesorphelins a l'egard des quels son grand age le
laissait impuissant. Dejaauparavant , le foyer des Motte ~ Roussel avait ete durement eprouve p ar lamort dramatique d'un de leurs enfants: une jeune fill e de quatorze ans qui,jouant dans l'usine paternelle, au f
ond du jardin, avait ete happee par unarbre de transmissio n (Janvier 1853) .
Philippe Motte mourut le 8 Septembre 1879, a 83 ans.
" La vie de Monsieur Philippe Motte ", lisons ~ nous dans u n " journal
del'epoque, " n'a ete qu'une longue suite de b onnes " actions; la main de cethomme de foi etait largemen t ouverte " pour soulager la misere
et secourirl'infortun e ".
" Sa tombe, en s'ouvrant, ensevelit avec sa depouille les r egrets " des pauvresqui pleurent leur bienfaiteur ".
Il avait trouve en sa femme, qui partageait ses solides con victionschretiennes, la digne compagne de sa vie d'apotre . Vouee et devouee aux siens,elle vecut des lors dans la r etraite, aimant a se recueillir dans
la redactionde priere s a l'usage des personnes de sa famille. Son devouement au x oeuvresde Terre ~ Sainte lui valut de la part du Saint - Pere la decoration de l'Ordredu Saint Sepulcre. Elle mou rut en odeur de
saintete le 19 Mars 1884. a 84 ans.
Une vaste propriete que, M. et Mme Ph. Motte ~ Roussel avai ent, pour aererleurs enfants, edifiee " a la campagn e " a mi ~ route de Tourcoing
et deRoubaix, a, bien entend u, disparu. Elle se trouvait, sur territoire deTourcoing , a l'emplacement des rues Balzac et autres. Elle fut morce lee lorsdu percement de la route de Tourcoing a Roubaix (r ue de Roubaix sur Tourcoinget rue de Tour~ coing sur
Rouba ix) en 1839 - le terrain fut vendu a 7 frs laverge (8 m2 8 6). Un
souvenir toutefois en subsiste sous la forme d'une chapelle construite
par Philippe Motte, a cette occasion, su r une parcelle deterrain devenue sans emploi. Cette chapel le, erigee sous le vocable de laVierge (Secours des Chreti ens) se dresse encore a l'angle des rues de Roubaixet
de l a Tossee, a la limite du territoire de
Tourcoing. Elle a et e, il y apeu de temps, restauree par les soins et aux frai s des descendants de PhilippeMotte ~ Roussel.